Il serait souhaitable que la CNIL ne soit pas obligée de se prononcer au coup par coup sur la reconnaissance faciale, mais qu'elle puisse mener une réflexion d'ensemble, solide juridiquement, pour traiter les grands enjeux de société que cela soulève. Nous avons un très gros effort de pédagogie à faire en direction de nos concitoyens sur les droits nouveaux créés par le RGPD : il faut que leur consentement soit plus éclairé, qu'ils en connaissent les conséquences, qu'ils connaissent le droit à la portabilité des données. Nous aurons gagné lorsque nous serons arrivés à faire du Consumer empowerment, afin d'aider les consommateurs à prendre en compte la protection des données dans leurs choix. Pour y arriver, un effort de vulgarisation est nécessaire. La CNIL reçoit 200 000 appels par an, 17 000 requêtes par internet, elle traite 11 000 plaintes, il y a 8 millions de contacts sur son site internet ; mais ce n'est pas suffisant : il faudrait essayer de démultiplier ses actions avec des relais.