J'ai parcouru vingt-et-un kilomètres à pied dans les rues de Paris, et je n'ai pas vu un seul gilet jaune sur les pares brises. À Perpignan, une voiture sur deux l'arbore. À Paris, ce n'est pas un problème de ne pas être titulaire du permis de conduire, alors que chez nous c'est une catastrophe. Dans ma commune, j'ai vu les cahiers de doléances, qui m'ont rendu très humble. Qu'ont retenu les citoyens de tout ce que j'ai pu expliquer depuis vingt ans dans ma commune ? Le niveau d'inculture m'a beaucoup frappé, de même que la violence et l'extrémisme exprimés. J'ai cependant noté deux points qui m'ont beaucoup intéressé, par exemple le fait que les passeports et les cartes grises ne puissent plus être délivrés en mairie. Précédemment, il s'agissait d'un point de contact avec la vie locale. De même, la dématérialisation a pu aggraver certaines situations.
J'ai par ailleurs été frappé par la demande de simplification qui s'est exprimée. Au sein de la délégation, nous avons beaucoup travaillé sur la simplification des lois, mais les gens ne comprennent rien à ce que nous faisons. Nous devrions remettre toutes les lois à plat, et entreprendre une grande simplification.
Par ailleurs, votre association de maires va-t-elle se mobiliser pour défendre le Sénat ? Nous sommes attaqués dans les cahiers de doléances par des gens qui ne savent pas, et qui ne comprennent pas notre travail. Vous pourriez peut-être faire un geste en ce sens. Ces gens qui écrivent, nous ne les rencontrons pas car nous sommes des représentants des collectivités.