Toutefois, nous voyons la vie associative y disparaître, car les choix budgétaires privilégient nécessairement certaines associations plutôt que d'autres. Lorsque les citoyens ont le sentiment de ne pas avoir été associés à la réflexion, la colère est grande. De surcroît, les gens sont attachés à leur village.
Sur la loi NOTRe, je pense que l'erreur était de croire que nous vivions dans un monde idyllique, et que les élus auraient toujours la sagesse de se souvenir que chaque maire a voix au chapitre. Pourtant, nous aurions pu imaginer que les parlementaires portent un regard pertinent sur la vie politique, et qu'ils auraient anticipé à quel point l'instinct de pouvoir pourrait primer sur toute autre considération. La seule solution pour que les rapports s'inversent est de modifier la gouvernance. Il faut obliger le président de l'intercommunalité à faire vivre un conseil des maires, alors qu'un tel conseil n'existe pas partout aujourd'hui. Et quand il existe, il est surtout constitué de vice-présidents, ce qui rend la parole des maires moins importante. Il faut que la loi oblige à la création du conseil des maires, car tous les présidents d'intercommunalité n'ont pas la sagesse d'y procéder. Pourtant, le rôle primordial du conseil est de valider en amont tous les sujets de l'intercommunalité, ainsi que les choix budgétaires. Par exemple, il aurait été judicieux que l'ensemble des maires réfléchissent à la loi sur l'eau. Une réflexion en amont améliore les situations.