Mon général, que de chemin parcouru depuis le travail effectué pour la commission il y a six ans et demi sur le sujet. En vous écoutant, nous prenons conscience de notre montée en puissance, souvent nous regrettons nos échecs et nos faiblesses, mais dans ce domaine nous sommes au niveau. En France nous parlons toujours de cyberdéfense car la loi de programmation militaire est le véhicule législatif utilisé pour traiter de ce sujet. Le développement de l'ANSI n'a pas réellement changé cela. Cela permet de vous questionner sur notre capacité offensive. À l'époque nous osions à peine l'évoquer. Lors de la préparation du rapport, j'avais souligné l'intérêt qu'il y ait une doctrine d'emploi. Aujourd'hui nous en parlons franchement, c'est un domaine dans lequel nous assumons notre capacité de faire. C'est d'ailleurs aussi une forme de dissuasion. La dissuasion nucléaire est faite pour que l'arme nucléaire ne serve pas. La dissuasion cyber est faite pour qu'on s'en serve de temps en temps pour montrer que nous en sommes capables.