Merci, Madame la présidente, d'avoir invité les membres de notre groupe d'études. Nous sommes très heureux de pouvoir participer à cette réunion. Nous remercions bien évidemment Madame la ministre d'avoir répondu à cette invitation.
J'aimerais commencer par préciser que le travail du groupe d'études concerne l'ensemble des pratiques sportives, aussi bien pour les femmes que pour les hommes. S'agissant du sujet qui nous réunit ce matin, la question des retransmissions télévisées a été évoquée. En effet, plus nous diffuserons de sport féminin, plus nous encouragerons la pratique du sport féminin. Toutefois, la hausse de la diffusion du sport féminin est due essentiellement à l'élévation du niveau de la pratique sportive en France. Nous devons mettre en avant le fait que les équipes féminines françaises brillent sur tous les terrains. Encore ce week-end, nous avons vu les performances de l'équipe féminine de handball, qui disputera la demi-finale de l'Euro. J'ai pu assister au match de rugby France - Nouvelle-Zélande, qui était un spectacle fabuleux. Le sport féminin a franchi un cap en termes de qualité technique, ce qui donne envie au spectateur d'aller au stade ou de regarder les retransmissions à la télévision. La formation du sport français de haut niveau produit de tels résultats. Lorsque des jeunes filles ont accès à un spectacle de qualité, cela les incite à pratiquer elles-mêmes ces disciplines sportives.
Par ailleurs, plus nous diffuserons de sport féminin et plus nous attirerons de partenaires privés. La situation du sport féminin en France nous intéresse, car l'essentiel des financements est porté par les collectivités locales, contrairement au sport professionnel masculin qui dispose de nombreux sponsors. Il s'agit d'un chantier collectif, que l'État et les collectivités doivent mener ensemble, afin de réfléchir à l'identification de nouvelles pratiques et de nouvelles mesures pour encourager le soutien du sport féminin et pallier les difficultés des collectivités à assurer ce financement. Il conviendra d'apporter des réponses sur ce sujet important. Sachez que le Sénat est prêt, toutes sensibilités confondues, à travailler à vos côtés pour trouver des solutions concernant non seulement le sport féminin, mais aussi la problématique sport-santé.
Un autre sujet qui concerne également les filles est le sport à l'école. Ce chantier doit être mené sur l'ensemble du parcours scolaire, de l'école maternelle et élémentaire à l'université. En France, le sport n'occupe pas la place qu'il devrait, contrairement aux pays anglo-saxons. Quand un enfant découvre un sport à l'école, il devrait pouvoir être en mesure de le poursuivre à l'extérieur de l'école s'il souhaite persévérer. En outre, nous souhaitons encourager le développement des pratiques handisport, qui répondent à une forte demande de nos compatriotes.
Nous devons aussi engager un travail avec les collectivités. Il s'agit d'un véritable défi pour la nouvelle Agence nationale du sport, qui devra associer l'aménagement du territoire et le développement des pratiques sportives, ce qui n'était pas le cas auparavant. Il était attendu et nécessaire d'impliquer les collectivités dans cette démarche, puisqu'elles financent le sport français à plus de 80 %. Cette réflexion portera non seulement sur la pratique, mais aussi sur le développement des équipements. Il me semble que les collectivités ne pourront plus continuer à financer des équipements éparpillés. Ces aménagements doivent être rationalisés et rendus plus performants.
En conclusion, je pense que tous les membres du groupe d'études sont heureux de participer à cet échange. Nous sommes bien sûr partie prenante pour continuer à travailler à vos côtés sur le sport féminin et l'ensemble des pratiques sportives.