Intervention de Jean-Jacques Lozach

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 13 décembre 2018 : 1ère réunion
Audition de Mme Roxana Maracineanu ministre des sports

Photo de Jean-Jacques LozachJean-Jacques Lozach :

Merci, Madame la présidente, et merci, Madame la ministre, de partager cette première partie de matinée avec nous.

En préambule, j'aimerais rappeler que la reconnaissance passe par le vocabulaire. Vous aurez remarqué que nous parlons de football « féminin », alors que l'expression de football « masculin » n'est pas utilisée lorsque nous évoquons la Coupe du Monde, par exemple. Cette observation nous montre l'étendue des progrès qui restent à réaliser...

Concernant la couverture médiatique de l'événement, je suis persuadé que le public sera au rendez-vous, à la fois dans les stades et devant la télévision. Le football féminin est devenu un sport de très haut niveau, qui sait se montrer spectaculaire. En outre, nous avons une bonne équipe de France et de beaux équipements. Toutefois, la situation ne me paraît pas totalement satisfaisante puisque TF1 a acquis les droits de couverture de la Coupe du Monde avant d'en céder une partie à Canal Plus, qui est une chaîne payante. Cela signifie que 27 des 52 matchs seront diffusés en exclusivité par Canal Plus. Or, lorsque le contribuable français participe au financement d'un tel événement, notamment par le biais des équipements, il paraît normal que l'accès aux retransmissions télévisées soit gratuit pour tous. Pour rappel, trois des neuf stades où se dérouleront les matchs ont été financés par le contribuable à l'occasion de l'Euro 2016. Nous sommes plusieurs à partager cette appréciation.

En outre, pourriez-vous dresser un bilan de la première année d'application de la Conférence permanente du sport féminin, qui a été instaurée en septembre 2017, à la suite de la loi votée en mars 2017 ?3(*)

Enfin, je pense que davantage de femmes prendront des responsabilités dans les clubs après la Coupe du Monde, notamment dans le football. Un effort considérable reste à mener au niveau de la base et des fédérations, qui doivent impulser ce mouvement de féminisation du sport dans son ensemble. Seule une femme préside à ce jour une fédération sportive olympique. Il s'agit d'Isabelle Lamour, présidente de la Fédération française d'escrime. Le ministère des sports fait office de modèle à cet égard, car sept ministres ou secrétaires d'État au Sport sur onze depuis 2009 sont des femmes. Les fédérations doivent suivre cet exemple !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion