Merci, Madame la ministre, pour vos propos. Concernant la pratique du football amateur, nous constatons que les enfants aiment s'inscrire dans les sports qui ont rencontré du succès dans les médias. Nous pouvons nous attendre à ce que la Coupe du Monde de football féminin exerce un tel effet. Les communes doivent l'anticiper, car le football est un sport très prisé des enfants et il existe d'ores et déjà un manque de place dans les clubs.
En outre, j'ai remarqué que les jeunes pratiquant des sports collectifs, et particulièrement le football, qui arrivent à l'âge de 13 ou 14 ans et qui ne sont pas choisis dans l'équipe municipale ou régionale, sont mis à l'écart. Cela me gêne, car ces jeunes ont consacré beaucoup de temps aux entraînements. Ils ont bénéficié d'un encadrement dynamique et se retrouvent brusquement délaissés à l'adolescence. Ce constat rejoint la question du sport dans les « quartiers ». Il me semble qu'à cet âge, les jeunes ont encore besoin d'un encadrement tel que le permet la pratique sportive.
Vous avez également évoqué le travail avec les communes. Certaines initiatives me semblent positives, comme le Trophée de la ville la plus sportive de France. Nous pourrions d'ailleurs imaginer le Trophée des femmes les plus sportives. J'étais déjà membre de cette délégation lorsque Michèle André la présidait. Elle avait rédigé un rapport intitulé « Femmes et sport »4(*), auquel j'imagine que les co-rapporteures se référeront. Elles pourront constater que de nombreux progrès sont à signaler depuis la publication de ce rapport. Il conviendra de mettre en avant cet aspect.
Enfin, en tant qu'ancienne directrice d'école, je peux témoigner que nous invitons fréquemment des intervenants payés par les collectivités. Cependant, les communes ont fortement diminué les financements et les contrats aidés n'existent plus. Il serait intéressant de comparer la situation actuelle des communes et la situation cinq ou dix ans auparavant à ce titre.