Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, beaucoup l’ont dit, les arguments sur le financement de l’innovation ne tiennent pas, puisque les dividendes suffiraient, suffiront, je l’espère, à financer l’innovation dans notre pays.
Non, l’unique but de ces privatisations, et de celle-là, c’est effectivement un désendettement de façade relativement artificiel de notre pays, pour ne pas continuer à frôler la barre des 100 % du PIB. Là est l’unique souci. Mais pour ce faire, faut-il vendre, cela a été dit, un actif stratégique ?
Monsieur le ministre, nous débattons aujourd’hui de ce texte au Sénat, avant qu’il revienne à l’Assemblée nationale. Mais, je vous le dis, les Français ne sont pas d’accord avec cette privatisation. Les Français ne sont pas d’accord avec ces privatisations, car ils en ont vu, s’agissant des autoroutes, les conséquences. Ils voient aujourd’hui ce que nous faisons, et ils ne sont pas d’accord. Vous n’avez pas le droit politique – le droit juridique, vous l’avez –, pas plus que le droit moral de nous soumettre aujourd’hui cette question.
Monsieur le ministre, le Président Macron cherche une question pour un référendum. Eh bien, suggérez-lui celle-ci : Voulez-vous, Françaises, Français, privatiser nos aéroports ?