Cette question sur la déontologie scientifique est très importante. Elle est sous-jacente dans des affaires récentes qui touchent le grand public à propos du Levothyrox, du Mediator, du glyphosate, de la vaccination, de l'impact des téléphones portables sur la santé, etc. Dans un monde de plus en plus complexe, il est crucial de déployer une grande rigueur déontologique scientifique. Mais les journalistes ne sont pas toujours des spécialistes, ils sont souvent tributaires des propos, parfois contradictoires, des scientifiques qu'ils rencontrent et donc réduits à exposer les versions antagonistes.
Sur le pluralisme économique, j'ai toujours eu la chance de bénéficier d'une grande liberté de ton et de traitement. Quand on fait un édito ou une chronique, quand on prend la parole, on engage toute une rédaction, le rédacteur en chef, la direction du journal, etc. Il est donc normal de rendre compte et de soumettre ses propos à la rédaction. Le dialogue a toujours été de mise. Je n'ai jamais fait l'objet d'aucune pression, ni politique, ni économique, si ce n'est la pression amicale d'une entreprise extérieure pour inviter à traiter tel sujet plutôt qu'un autre. Dans ce cas, il suffit de dire non. Enfin, le pluralisme économique s'inscrit dans la réflexion sur le pluralisme global. Le ton et les sujets varient entre TF1, BFM, France 2, etc. Là encore, le juge de paix est le public qui se fait son opinion et est libre de changer de chaîne.