Vous avez parlé de l'éducation nationale mais pas des parents d'élèves or, ils ont un rôle important à jouer. Il y a environ 10 ans dans le cadre des réseaux de santé publique, j'avais participé à un appel à projet, et j'étais aussi présidente d'une fédération de parents d'élèves. Le volet concernant les lycéens portait sur les addictions et j'ai pu mesurer à quel point les parents étaient démunis. Quelquefois ils n'ont même pas le niveau d'information de leurs enfants ! Nous avions voulu que les parents soient vraiment impliqués ; des associations et des addictologues étaient intervenus. Cette problématique renvoyait aussi parfois à celle des violences. Dans le cadre des CSPD (Comité de sécurité et de prévention de la délinquance) - ou des CISPD intercommunaux -, il faudrait aussi travailler avec des partenaires déjà impliqués dans la prévention de la délinquance ; ils pourraient poursuivre et intensifier leurs actions dans ce domaine.
La plateforme territoriale d'appui de la Guadeloupe, qui a été visitée par certains de nos collègues l'an dernier, assure une coordination entre les différents partenaires : les addictologues, les médecins de ville, le médecin coordonnateur de la plateforme, des psychiatres etc... Les élus locaux aussi sont de plus en plus confrontés aux hospitalisations d'office qui sont quelquefois également liées à la consommation de stupéfiants. Il faut les impliquer davantage car ils ne sont pas forcément au même niveau d'information. Les CLS et CISPD aussi pourraient être un cadre pour les sensibiliser.
Dans le cadre de la prévention et concernant l'utilisation précoce des tablettes et l'exposition aux écrans, je voudrais rappeler que les accueils de loisirs jouent un rôle car ils permettent aux enfants de sortir de leur cadre et de pratiquer d'autres activités.