Il est vrai que je n'ai pas très bien explicité la question de notre partenariat avec notamment les départements et l'Assemblée des départements de France. Nous avons travaillé avec eux pour l'élaboration du plan et nous allons continuer à le faire. Oui, la protection de l'enfance est un gros sujet en matière d'addictions.
Je pense aux établissements d'insertion pour l'insertion des demandeurs d'emploi, qui accueillent des publics qui ont de grosses difficultés sociales. Il y en a une quinzaine en France qui sont remarquables et qui permettent d'intégrer ces jeunes. On nous a demandé de voir comment on pouvait former, à l'intérieur de ces établissements, des personnes référentes pour parler des addictions, dépister les consommations problématiques et proposer des réponses.
Concernant les foyers de l'ASE en particulier, il faut faire monter en compétences les ressources internes plutôt que d'aller toujours chercher l'addictologue du coin, qui est toujours trop loin et pas suffisamment libre. Mais vous avez bien fait de me rappeler la nécessité de ne pas oublier un certain d'acteurs locaux, les départements et leurs services dont la PMI. Un médecin de la PMI de Paris m'expliquait que dans ce service qui est destiné aux 0-6 ans, une partie des équipes a aujourd'hui des difficultés pour dire simplement « si vous arrêtez votre contraception, arrêtez l'alcool ». Il y a un vrai travail à faire de montée en compétences. Vous m'avez rappelé aussi l'importance des CLSPD des CISPD, avec lesquels nous travaillons. L'instruction que nous envoyons chaque année aux préfectures tient compte du fait que l'on peut mutualiser un peu les crédits ; je reprends évidemment à mon compte toutes les suggestions que vous m'avez faites. Le plan n'oublie pas non plus les parents. Ils sont même au coeur du dispositif.
S'agissant des antidépresseurs et des mélanges très douteux avec l'alcool, nous n'avons pas prévu de campagne particulière. Il y a beaucoup de progrès à faire dans les recommandations de pratiques pour les professionnels de santé du premier recours. Nous allons nous emparer du sujet avec le ministère de la santé ; cela concerne aussi l'agence du médicament bien entendu.