Intervention de Georges Chapouthier

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 17 janvier 2019 à 9h00
Audition publique sur l'utilisation des animaux en recherche et les alternatives à l'expérimentation animale : état des lieux et perspectives

Georges Chapouthier :

La réhabilitation est en pleine évolution et c'est tant mieux. C'est valable pour les gros animaux, mais pour des questions de nombre, c'est peu concevable pour les rongeurs.

Je reviens sur la notion de conscience, qui a beaucoup évolué. On considère maintenant que les vertébrés et les pieuvres ont une conscience qu'il faut ménager. C'est vrai aussi pour l'homme. Je rappelle quand même que jusque dans les années 1980, des bébés humains qui ne parlaient pas ont été opérés sans anesthésie, parce qu'on considérait qu'ils ne sentaient rien ! Il y a donc une évolution de la notion de conscience qui bénéficie à l'homme et à l'animal.

En dehors de ces groupes protégés que sont les vertébrés et les céphalopodes (pieuvres et calmars), la question se pose maintenant pour d'autres groupes d'animaux. Les scientifiques se demandent si les homards, les crabes, n'ont pas une forme de conscience. Chez les insectes, on a démontré que les abeilles pouvaient distinguer le haut et le bas et qu'elles avaient des conceptions cognitives.

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