La reconnaissance du fait nucléaire et de la contribution de la Polynésie française à la maîtrise de l’énergie nucléaire doit être vue sous un angle global. La technologie nucléaire a eu des applications militaires, des applications pour l’énergie et des applications pour la médecine. C’est le même nucléaire, expérimenté notamment à Mururoa et Fangataufa, qui a permis toutes ces recherches.
L’État reconnaît volontiers notre contribution à la force militaire de dissuasion ; pourquoi a-t-il tant de mal à reconnaître les aspects civils de l’atome ?
En outre, durant les trente années d’activité du Centre d’expérimentation du Pacifique, les infrastructures utiles à la vie quotidienne de nos populations, qu’il s’agisse de la production d’eau potable, du traitement des déchets, des communications ou des transports, ont été concentrées sur les seuls sites où l’armée était présente. De ce fait, nos autres îles ont pris du retard pour ce qui concerne ces équipements de base. Aussi, nous demandons la consolidation du rattrapage accordé en 2002, sous la forme d’une dotation de reconversion économique et structurelle, laquelle est nécessaire au développement d’un espace géographique et humain aussi vaste que l’Europe.
Ces dispositions ne sont absolument pas subversives : elles reflètent simplement la réalité !