Intervention de Rémy Rioux

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 13 février 2019 à 9h30
Audition de M. Rémy Rioux directeur général de l'agence française de développement

Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement :

Nous sommes un établissement public qui dépend directement du Gouvernement, et celui-ci est très présent dans notre gouvernance et jusque dans les orientations quotidiennes. J'ai travaillé à l'agence des participations de l'État : je ne connais aucun établissement public industriel et commercial qui soit aussi proche de l'État que l'AFD. Je me réjouis, d'ailleurs, de cette proximité, car toute forme d'autonomie, pour l'AFD, aboutit à l'oubli de sa politique ! Plus vous m'auditionnez, plus le Président de la République, le Premier ministre et son Gouvernement s'intéressent à l'AFD, plus l'administration s'implique dans son fonctionnement, mieux c'est : cela donne une équipe de France cohérente et efficace, à laquelle on confie des moyens adaptés. Pour autant, il est important que notre politique soit mise en oeuvre par une entité identifiable, ayant un effet d'entraînement sur ses pairs internationaux et disposant de la capacité de communiquer sur son action, ce que l'État ne peut pas toujours faire.

D'ailleurs, tous les grands pays acteurs de l'aide au développement disposent d'institutions de ce type. Les Américains ont l'agence des États-Unis pour le développement international (United States Agency for International Development - USAID) qui est très puissante, très riche, et distribue de l'aide « From the American People », ce qui exprime clairement l'effort de solidarité américain. Les Suédois ont une belle agence, dont l'acronyme est SIDA (Styrelsen för Internationellt Utvecklingssamarbete), et les Japonais disposent d'une structure qui ressemble beaucoup à l'AFD, l'agence japonaise de coopération internationale (JICA). Quant aux Chinois, ils ont d'importantes institutions distinctes du Gouvernement et qui sont extrêmement actives dans le monde entier. Notre homologue, avec lequel nous essayons de travailler, s'appelle la China Development Bank, et constitue à peu près l'équivalent de notre AFD et de notre CDC. C'est une banque publique d'envergure, de plus en plus active à l'international, et qui est peut-être l'acteur chinois le plus à même d'entrer en coopération avec des institutions d'autres pays - ce que personne n'a jamais fait jusqu'à présent.

L'AFD ne refuse nullement de financer France Médias Monde. Nous avons un projet dans le cadre de l'alliance Sahel pour développer des programmes de RFI dans les langues locales. La diffusion d'informations vraies et d'un certain nombre de messages sont autant d'éléments de la politique de développement. Et, en effet, les Allemands et les Britanniques utilisent cet instrument pour leur politique de développement. Maintenant que vous nous confiez des moyens supplémentaires, des choses qui n'étaient pas possibles le deviennent : quand vous avez peu de moyens, entre financer France Médias Monde et mettre en oeuvre un programme de santé dans le Sahel, vous choisissez le programme de santé dans le Sahel ! Cela dit, Jean-Yves Le Drian est extrêmement attentif à la discussion que j'ai avec Mme Saragosse, et la réaction du Gouvernement est justifiée lorsqu'il s'oppose à ce qu'un financement de l'AFD vienne contredire un effort de gestion que l'actionnaire de France Médias Monde lui demande de faire. Mon objectif est simplement d'orienter France Médias Monde vers ma mission, c'est-à-dire vers le développement - pas de lui apporter une subvention de fonctionnement, ce qui n'aurait aucun sens. Mais les moyens vous nous confiez ne doivent pas rester confinés à l'AFD. Ils doivent aider à mettre le pays en coopération, et faire que d'autres acteurs se mettent au service de cette belle politique.

Je vous fournirai évidemment tous les détails sur l'Université rebelle et solidaire, sur laquelle je me suis expliqué devant le CRIF. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, on a confié à l'AFD la gestion du guichet qui finance les ONG françaises. Avant 2009, celui-ci était géré par le ministère des Affaires étrangères. Nous avons donc la mission d'accompagner les ONG françaises dans leur action internationale. Cela comporte de l'éducation au développement en France, et nous finançons donc des organisations conduisant des actions dans les écoles ou des festivals et des universités. Mais nous intervenons très en amont, et nous ne validons pas chacune des conférences. Il y a eu une émotion justifiée sur cette université. Mais si l'AFD n'agit qu'à l'étranger, que personne ne la connaît en France et qu'elle ne rayonne pas sur nos territoires pour expliquer l'Afrique, pour expliquer le Sud, nous aurons manqué une partie de notre mission.

Sur les questions migratoires, on est trop souvent dans un face-à-face, alors que les dynamiques et les routes migratoires sont beaucoup plus complexes que ce qu'on dit. Je me bats pour qu'on arrête de parler de pays de transit car cela masque le fait que beaucoup de Sahéliens s'établissent en Côte d'Ivoire ou au Nigeria - et même en Libye, tant l'image positive de son pays qu'avait projeté M. Kadhafi perdure. La question est donc d'organiser nos instruments publics pour intervenir dans les pays d'origine et y offrir aux bénéficiaires un avenir dans leur propre pays. Il importe aussi de travailler dans les pays de premier choix, ou de première destination, où les migrants s'arrêtent en route, souvent parce qu'ils y ont de la famille.

En Côte-d'Ivoire ou au Nigéria, que vous avez cité, nous ne faisons pas des dons mais des prêts, ou de la formation professionnelle, par exemple. Il serait bon d'avoir aussi un débat sur notre action, dans notre propre territoire, pour ceux qui arrivent, avec les instruments publics que sont la CDC ou Adoma. Du reste, la majorité des flux migratoires en Afrique vont vers le Sud : les migrants vont vers la côte et jusqu'en Afrique australe, qui est de loin la région la plus riche d'Afrique. Aussi trouve-t-on beaucoup d'Africains francophones issus d'Afrique de l'Ouest au Zimbabwe, en Afrique du Sud ou en Angola. Que pouvons-nous faire dans ces pays ? Nous y réfléchissons.

La Cour des comptes donne des chiffres sur l'augmentation des charges de personnel. L'AFD grandit et son budget de fonctionnement atteint maintenant 450 millions d'euros. Lorsque je suis arrivé, en 2016, il y avait de très nombreuses alertes sur la souffrance au travail. C'est un sujet que j'ai pris très au sérieux, et nous avons remis un certain nombre de fonctions à niveau en termes d'effectifs. Notre maison a désormais atteint une taille critique pour accomplir son mandat. Son but est désormais d'inciter d'autres acteurs à lui amener des projets. L'augmentation de la masse salariale de l'agence reflète essentiellement un effet volume et correspond à des recrutements. Sur le niveau des salaires, nous fournirons des éléments de comparaison internationale à la Cour des comptes. En tous cas, depuis que je suis arrivé, il n'y a eu aucune mesure générale d'augmentation des salaires, et les mesures individuelles sont contenues dans une enveloppe de croissance inférieure à l'inflation. Cela me vaut d'ailleurs un grand succès... Bref, je ne crois pas qu'on puisse dire qu'il y a un dérapage salarial à l'AFD.

Nous sommes les meilleurs du monde en matière de financement de la lutte contre le changement climatique, tout simplement parce que cela fait déjà quinze ans que nous nous y sommes attelés, en parallèle de la lutte contre la pauvreté. Nous réalisons depuis dix ans des bilans-carbone de tous nos projets, ce qui n'est pas le cas de tous les acteurs français. L'engagement « 100 % accords de Paris » a pour but d'appuyer les pays dans leurs politiques climatiques de long terme. Nous choisissons les projets que nous finançons de telle sorte qu'ils soient exemplaires à cet égard.

Nous sommes une banque : un prêt douteux est un prêt sur lequel nous avons des problèmes de remboursement. Nous suivons ces cas très attentivement. Même si nous travaillons dans des pays très difficiles, le taux de prêts douteux reste très bas. Nous devons à la fois veiller à préserver la robustesse de notre modèle financier et prendre des risques, pour faire ce que les banques privées ne font pas. C'est le conseil d'administration de l'AFD qui nous dit jusqu'où nous pouvons aller en la matière.

Une entreprise publique peut se piloter de deux façons. On peut lui demander de faire des gains de productivité en diminuant ses moyens, ou en lui fixant un objectif de résultat. Pour l'AFD, les deux sont conjugués. De toute façon, je ne veux en aucune manière arriver à un résultat nul, ou négatif. Bien sûr, nous sommes une institution à but non lucratif, mais dégager 150 ou 200 millions d'euros de résultat chaque année permet de reconstituer nos fonds propre - d'autant que nous ne distribuons que 20 % en dividende - et d'accumuler ainsi un matelas de sécurité nous permettant d'encaisser, le cas échéant, un choc, par exemple une contrepartie qui ne paierait pas.

Notre maison est, historiquement, très centralisée : comme nous travaillons dans de nombreux pays, il semblait plus logique de baser nos ingénieurs à Paris et de les envoyer sur place en fonction des besoins que de les faire vivre à l'étranger. La taille qui est désormais la nôtre, et notre niveau d'ambition, nous pousse à réévaluer le rapport entre le siège et le réseau. J'ai créé des directions régionales de l'AFD, en installant par exemple à la Réunion un directeur chargé de la zone océan Indien, où il doit promouvoir des mutualisations pour gagner en efficacité, et mettre en oeuvre notre stratégie. Nous allons lui déléguer nombre de décisions qui sont prises aujourd'hui au siège et qu'il faut rapprocher du terrain.

Vous m'avez interrogé sur la corruption. Nous sommes supervisés par la Banque centrale européenne et l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, et soumis aux mêmes obligations et règles qu'une banque commerciale. Vu les pays dans lesquels nous intervenons, nous sommes exposés à des risques particuliers. Nous disposons d'une direction des risques qui est puissante dans la maison, et d'un service de la conformité. Je n'ai eu connaissance que de deux cas significatifs de corruption. Dans les deux cas, j'ai envoyé sur place mon directeur général adjoint et nous avons obtenu d'être remboursés, et que des poursuites soient engagées dans le pays concerné. Bref, nous avons une tolérance zéro en la matière.

Quel doit être le positionnement d'une agence de développement entre le service qu'elle apporte à ses partenaires du Sud et le soutien aux entreprises françaises ? Vaste débat. Par construction, nous ne finançons que des étrangers. Ce sont la CDC et Bpifrance qui aident les acteurs français à l'international. Nous, l'État nous a créés pour être du côté de l'autre, en quelque sorte, et pour renforcer les contreparties. Nous passons toujours par des maîtrises d'ouvrage locales, qui passent elles-mêmes les marchés en droit local. Cela ne signifie pas que nous ne devons pas créer des liens avec les entreprises françaises et les intérêts français, au contraire ! Mais nous sommes en quelque sorte un tiers de confiance pour le financement, qui fait que la relation avec la France se fait dans de bonnes conditions. Dans 80 % des projets de l'AFD, il y a une entreprise française. Nous nous assurons que celles-ci ne font pas des marges scandaleuses ni ne font travailler les enfants.

Longtemps, l'AFD a dit que l'assistance technique était un instrument du passé. C'était en partie parce qu'elle n'en avait pas la responsabilité... Lorsqu'on a regroupé tous les instruments dans Bpifrance, l'institution a pu évaluer plus sereinement chaque outil. De même, l'AFD a désormais pour responsabilité d'identifier l'instrument le plus à même d'atteindre les objectifs qui lui sont fixés.

Je ne crois pas qu'il soit question de remplacer l'APD par l'investissement solidaire. Je m'en suis expliqué avec le président de Coordination Sud et avec la directrice générale d'Oxfam France. De toute façon, c'est une décision du Gouvernement, pas de l'AFD. Pour autant, « aide » n'est pas un bon mot. Nos partenaires du Sud n'attendent pas de la France de l'aide mais du lien, de l'engagement, de l'investissement. Le mot « aide » empêche cette politique publique de passer à l'étape suivante, parce que l'aide, c'est quelque chose qui vous est toujours un peu extérieur. Il faut certes augmenter APD. Si un investissement solidaire diffère d'un investissement financier, il correspond à une politique publique, et on en attend donc un retour, qu'il faut apprendre à mesurer.

Le paradigme a changé en septembre 2015 lors du sommet des Nations Unies à New York sur le développement durable, puisque lorsque tous les chefs d'État du monde se sont réunis et ont souscrit aux objectifs de développement durable, qui ne sont pas des objectifs d'aide mais des objectifs valables pour tous les pays du monde, y compris pour la France. Ces objectifs sont d'une telle ambition que l'APD ne suffira jamais à les financer, ce qui est une contradiction dangereuse pour la politique de développement. La communauté internationale nous a demandé de financer les objectifs de développement durable mais cela n'a pas de sens : ce n'est pas avec 150 milliards de dollars, voir même 300 milliards de dollars si chaque pays alloue effectivement 0,7 % de son PIB, qu'on va réussir la lutte contre le changement climatique. Pour cela, il faut que l'ensemble des acteurs financiers - et d'abord les acteurs privés - fassent les bons investissements. L'APD continue à faire le travail que personne ne fait : le Sahel, la santé, l'éducation, les pays en crise... Mais elle peut aussi aider à transformer l'investissement en investissement solidaire. Bref, il n'est pas question de substitution. L'AFD a élaboré un avis développement durable qui est un bon outil pour réorienter les financements vers la poursuite des objectifs mentionnés - et nous sommes prêts à le mettre au service des autres acteurs.

L'AFD dispose d'une salle de marché. Elle est le premier émetteur d'obligations publiques après l'État, et fut le premier acteur public à émettre une obligation verte, en 2014. Nous avons des règles très strictes pour la lutte anti-blanchiment et nous sommes bien sûr soumis à Tracfin.

Il y a en effet un déséquilibre avec l'Allemagne, dont l'agence GIZ dispose d'un budget de 2,6 milliards d'euros. Leur KfW correspond, en gros, à notre CDC. Et le ministère compétent, en Allemagne, n'est pas celui des Affaires étrangères ni celui des Finances. Les Allemands dépensent effectivement 0,7 % de leur revenu national en APD, depuis leur présidence du G20 en 2017. Bref, ils pèsent trois fois plus que nous et déploient 20 000 salariés dans le monde : au ministère des Transports en Chine, il y a des coopérants allemands depuis toujours ! Réunir l'AFD à Expertise France nous aidera à rattraper leur niveau pour projeter l'expertise française de façon plus ambitieuse.

Pour la coopération décentralisée, l'AFD dispose d'un guichet spécifique, qui gère des moyens en augmentation : il y aura 10 millions d'euros cette année. La coopération décentralisée entre collectivités locales du Sud et du Nord est une spécificité de la politique de coopération française, et c'est un volet extrêmement important : il y a des choses essentielles qu'une agence d'État ne peut pas faire dans le lien avec nos partenaires. Ce ne sont pas les ressources des collectivités locales qui nous intéressent mais leurs compétences et leur capacité à créer un lien avec leurs homologues du Sud. Nous avons doublé le nombre de projets, et nous en cherchons encore, comme je l'ai répété il y a quinze jours, lors d'un déplacement à Rennes. Nos moyens ne doivent pas rester cantonnés à l'AFD, et nous sommes là pour vous aider à justifier de l'utilité de cette politique publique.

1 commentaire :

Le 08/02/2020 à 18:47, TIGNARD Yanis, TAY a dit :

Avatar par défaut

Mesdames, Messieurs,

Les libertés sont une conquête de la République. Proclamées pour la première fois en 1789, elles expriment une conception de la vie en société dans laquelle le pouvoir du droit l'emporte sur la raison d'Etat ou le rapport des forces politiques et sociales en présence.

La Constitution du 4 octobre 1958, dans son article 34, laisse à la loi votée par le Parlement le soin de fixer les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l'exercice des libertés publiques. Elle ne prévoit pas une intervention directe des citoyens dans une matière qui les concerne pourtant au premier chef.

En effet, l'article 11 de la Constitution, qui a instauré dans notre droit positif la possibilité de soumettre au référendum des projets de loi, ne l'a prévu que dans des domaines étroitement délimités. Outre l'approbation des accords de Communauté qui n'a plus qu'une valeur rétrospective, la procédure référendaire n'est susceptible d'être mise en œuvre que dans deux hypothèses : pour les projets de loi portant sur l'organisation des pouvoirs publics et pour les projets tendant à autoriser la ratification de certains traités.

Il apparaît souhaitable d'en étendre le champ d'application à un domaine essentiel : les grandes questions qui concernent ces biens précieux et inaliénables que sont les libertés publiques.

Sous cette dénomination, la tradition constitutionnelle française recouvre les libertés proclamées par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, par les préambules des Constitutions de 1946 et 1958 et, plus généralement, celles ressortant des «principes fondamentaux reconnus par les lois de la République ».

S'appuyant sur les dispositions du préambule de la Constitution de 1958. Ie Conseil constitutionnel a donné une valeur constitutionnelle à ces libertés.

Sur les grandes questions qui s'y rattachent. il est souhaitable d'élargir les possibilités de recours au référendum, de façon à pouvoir consulter directement le peuple français.

Le présent projet tend à modifier en conséquence l'article 11 de la Constitution. Il fortifie la démocratie dans notre pays. Il marque un progrès important dans le domaine des libertés.

Les révisions de la Constitution de 1958

mis à jour le 31 mai 2018

Archives.

Du Général De Gaulle à François Mitterrand, 10 révisions constitutionnelles

1962

La loi 62-1292 du 6 novembre 1962 institue l’élection au suffrage universel direct du président de la République.

1969

Rejet par référendum du projet de révision constitutionnelle de régionalisation et de réforme du Sénat.

1974

La loi constitutionnelle 74-904 du 29 octobre 1974 étend la possibilité de saisir le Conseil constitutionnel, dans le cadre du contrôle de constitutionnalité, à 60 députés ou 60 sénateurs.

12 juillet - 5 septembre 1984

A la suite des manifestations contre la réforme de l’enseignement, le 12 juillet, annonce par François Mitterrand, président de la République, d’un projet de loi constitutionnelle pour une révision de l’article 11 (référendum législatif) afin de permettre au président de la République "lorsqu’il le jugera utile et conforme à l’intérêt du pays", de consulter les Français sur les grandes questions touchant aux libertés publiques. Le projet de loi est présenté au Conseil des ministres du 19 juillet 1984. Le 5 septembre, adoption par le Sénat de la question préalable par 208 voix contre 103 repoussant le projet de loi constitutionnelle, portant révision de l’article 11 de la Constitution.

10 novembre 1991

Le 10, entretien télévisé sur la 5 de François Mitterrand. Annonce sa décision d’engager, selon des modalités à définir (la possibilité d’un référendum est évoquée) une réforme de la Constitution portant notamment sur le quinquennat, les pouvoirs du Parlement et le fonctionnement de l’institution judiciaire. au cours du second semestre de 1992. En outre, il se prononce en faveur de l’introduction, "dans les meilleurs délais", d’une part de proportionnelle dans le mode de scrutin législatif.

9 - 12 avril 1992

Le 9, le Conseil constitutionnel, saisi le 11 mars par François Mitterrand, juge que l’autorisation de ratifier le traité de Maastricht sur l’Union européenne signé le 7 février 1992 "ne peut intervenir qu’après révision de la Constitution", trois dispositions du traité étant contraires au droit constitutionnel français : le droit de vote et d’éligibilité des citoyens des autres Etats membres aux élections municipales, puisque "la désignation des conseillers municipaux a une incidence sur l’élection des sénateurs" et que "le Sénat participe à l’exercice de la souveraineté nationale" ; l’instauration à terme d’une monnaie unique, qui "privera la France de compétences propres dans un domaine où sont en cause les conditions essentielles d’exercice de la souveraineté nationale" ; la détermination à la majorité des pays membres, à partir du 1er janvier 1996, des mesures sur l’entrée et la circulation des étrangers à l’Union européenne à l’intérieur de celle-ci. Le 12, lors d’un entretien radio-télévisé, M. Mitterrand déclare que le traité de Maastricht "ne peut pas être renégocié" ni "ajourné". Il se prononce pour une révision de la Constitution par la voie parlementaire (article 89 de la Constitution) mais affirme qu’en cas de "mauvais vouloir constaté" du Parlement, il pourrait recourir au référendum prévu à l’article 11 de la Constitution.

16 - 22 avril 1992

Le 16, le Conseil d’Etat, saisi le 13, rend un avis favorable à l’avant-projet gouvernemental de révision de la Constitution. Le 16, M. Pierre Bérégovoy, Premier ministre, déclare devant le Sénat être "prêt à retenir les suggestions utiles qui pourront être faites par le Parlement" afin que le texte adopté par les deux assemblées "puisse recueillir la majorité nécessaire au Congrès". Le 22, présentation au Conseil des ministres d’un projet de loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre XIV ("De l’Union européenne") : la France consent, pour l’application du traité et sous réserve de réciprocité, aux transferts de compétences nécessaires à l’établissement de l’Union économique et monétaire européenne et à la détermination des règles relatives au franchissement par les personnes des frontières extérieures des Etats membres ; les ressortissants des Etats membres résidant en France seront électeurs et éligibles aux élections municipales mais ne pourront exercer les fonctions de maire ou d’adjoint au maire ni participer à l’élection des sénateurs.

25 juin 1992

La loi constitutionnelle 92-554 du 25 juin 1992 introduit plusieurs articles dans la Constitution permettant la ratification du traité sur l’Union européenne signé à Maastricht et précisé que la langue de la République est le français.

9 novembre 1992

François Mitterrand annonce lors d’un entretien à France 2 et TF1, qu’il proposera avant le 30 novembre, une révision constitutionnelle comportant notamment des dispositions sur la durée du mandat présidentiel, les relations entre l’Exécutif et le Parlement, l’indépendance de la justice, l’extension du champ du référendum, la saisine du Conseil constitutionnel, la réforme de la Haute Cour de justice, ainsi qu’un "toilettage" portant sur diverses procédures "dépassées". La révision serait préparée par un "comité consultatif constitutionnel" composé de juristes et de parlementaires, pour n’être examinée au Parlement qu’après les élections législatives de mars 1993.

30 novembre 1992

Présentation des propositions de réforme de la Constitution par François Mitterrand sous forme de lettre adressée aux présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Conseil constitutionnel. Il est prévu de soumettre ces propositions à un comité consultatif puis de saisir le Parlement d’un projet de loi constitutionnelle au début de la prochaine législative. Concernant la durée du mandat présidentiel, M. Mitterrand propose un mandat de plus de 5 ans et d’au moins 6 ans. Il souhaite que le domaine du référendum s’étende aux questions relatives aux garanties fondamentales des libertés publiques. Il propose de préserver la plénitude des attributions du Parlement par diverses mesures et notamment par la limitation de l’application de l’article 49-3 de la Constitution. Il souhaite l’extension de la saisine du Conseil constitutionnel aux citoyens. Il propose une modification de la composition du Conseil supérieur de la magistrature pour garantir son indépendance. Il souhaite que la Haute Cour de justice ne puisse juger que les crimes de haute trahison commis par le président de la République et les crimes contre la sûreté de l’Etat commis par les ministres ; tous les autres crimes ou délits relèveraient des juridictions particulières relevant du pouvoir judiciaire. Il propose une modification du nom du Conseil économique et social auquel s’ajouterait la formule "de la République". Il soulève la question d’une actualisation de la Constitution par la suppression de certains articles devenus sans objet et l’intégration en son sein de nouvelles institutions comme le Médiateur de la République ou le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) ou de nouveaux principes d’organisation de la République comme la décentralisation. Enfin, M. Mitterrand demande un examen des modalités d’organisation des pouvoirs publics en cas de crise grave, et notamment de l’application de l’article 16.

15 février 1993

Le comité consultatif pour la révision de la Constitution, présidé par Georges Vedel, remet au président de la République un "avis" sur les propositions de réforme de la Constitution que celui-ci a rendues publiques le 30 novembre 1992, ainsi que des "recommandations" visant à adapter les institutions de la Cinquième République. Le comité, dans l’optique d’un exécutif mieux défini", se prononce pour le maintien du statu quo" en matière de durée du mandat présidentiel, un encadrement des pouvoirs exceptionnels de l’article 16 de la Constitution, une clarification des compétences exercées par le Premier ministre et par le président de la République (pouvoir réglementaire, nomination des fonctionnaires), l’engagement systématique de la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale après sa nomination, un renforcement de l’interdiction des cumuls des mandats et l’institution d’une "Cour de justice" pour juger pénalement les ministres. Pour "un Parlement plus actif", le comité estime nécessaire une constitutionnalisation de ses compétences (vote de la loi, évaluation de ses résultats, contrôle de l’activité gouvernementale) qui seraient renforcées en ce qui concerne notamment la ratification des traités, la procédure législative (fixation de l’ordre du jour), le pouvoir de contrôle (constitutionnalisation des commissions d’enquête parlementaires) et les lois électorales (majorité des deux tiers pour les réformes du mode de scrutin et le redécoupage des circonscriptions). Pour "un citoyen plus présent", le comité prône l’inscription dans la Constitution du "droit au respect de la vie privée et de la dignité de la personne", du médiateur de la République, d’un organisme indépendant chargé du contrôle en matière de communication audiovisuelle et du principe d’un financement transparent de la vie politique ; il se prononce pour l’ouverture aux citoyens de la saisine du Conseil constitutionnel, l’élargissement du champ référendaire (référendum d’initiative minoritaire) et un assouplissement des procédures de révision constitutionnelle parlementaire.

2 - 7 mars 1993

Le 2, dans le cadre du projet de réforme constitutionnelle, François Mitterrand, président de la République, déclare à l’AFP avoir demandé l’abrogation de l’article 16 de la Constitution, qui donne au président de la République des pouvoirs exceptionnels en cas de crise grave. Dans le journal "La Croix-l’Evénement" du 6, Georges Vedel, président du comité consultatif pour la révision de la Constitution, estime "saugrenue" la proposition de M. Mitterrand. Le 6, avis du Conseil d’Etat sur deux projets de loi portant réforme de la Constitution, l’un contenant des dispositions relatives au Conseil constitutionnel, à la magistrature et à la responsabilité pénale des membres du gouvernement, l’autre contenant des dispositions relatives à l’organisation des pouvoirs publics. Le Conseil d’Etat donne un avis défavorable sur les projets de suppression de l’article 16 de la Constitution, d’instauration d’un référendum constitutionnel n’ayant pas pour origine le président de la République, et de suppression de la participation du garde des Sceaux au Conseil Supérieur de la Magistrature.

1er - 19 juillet 1993

Le 1er, adoption avec modifications en deuxième lecture par le Sénat du projet de loi constitutionnelle, modifié par l’Assemblée nationale le 23 juin, portant révision de la Constitution du 4 octobre 1958 et modifiant ses titres VIII (De l’Autorité judiciaire), IX (La Haute Cour), X (De la Responsabilité pénale des membres du gouvernement) et XVI (De la Révision). Le 7, adoption avec modifications en deuxième lecture par l’Assemblée. Le 8, adoption conforme par le Sénat en nouvelle lecture. Le 13, signature par François Mitterrand du décret convoquant le Parlement en Congrès à Versailles. Le 19, réunion du Parlement en Congrès. Edouard Balladur, Premier ministre, justifie la réforme de la Haute Cour de justice et du Conseil supérieur de la Magistrature par la volonté de renforcer "la cohésion" et la "confiance" des Français, mais déclare qu’une réforme constitutionnelle plus approfondie visant notamment, comme le souhaitait M. Mitterrand, à renforcer les pouvoirs du Parlement "mérite quelque méditation" et souhaite que la réforme constitutionnelle en cours ne soit pas "immédiatement suivie "par une autre". Le même jour, adoption par le Congrès du projet de loi constitutionnelle par 833 voix (majorité, PS) contre.

14 révisions constitutionnelles sous les deux mandats de Jacques Chirac

10 - 31 juillet 1995

Les 10 et 11, examen, et, le 12, adoption par l’Assemblée nationale en première lecture (432 voix contre 89 et 17 abstentions) du projet de loi constitutionnelle portant extension du référendum, instituant une session unique du Parlement et modifiant le régime de l’immunité parlementaire. L’Assemblée modifie le projet gouvernemental en prévoyant notamment que l’élargissement du champ du référendum porte sur "des réformes relatives à la politique économique et sociale de la nation" et non sur les "orientations générales" de cette politique, et en prévoyant que trois séances hebdomadaires seront consacrées aux questions au Gouvernement. Le 26, le Sénat adopte le projet en première lecture (214 voix contre 91), avec modifications, notamment en incluant la "politique éducative" dans le champ référendaire, en prévoyant un débat préalable à tout référendum et en écartant la réforme de l’immunité parlementaire. Le même jour, un compromis est trouvé entre les présidents des deux Assemblées et le gouvernement, entérinant notamment le principe d’un débat sans vote préalable au référendum d’initiative gouvernementale, un plafond de 120 jours de séances pour la session unique, l’institution d’une séance mensuelle consacrée à un ordre du jour fixé par les parlementaires, et l’aménagement de leur calendrier par les assemblées elles-mêmes. La question du régime de l’immunité parlementaire continue d’opposer le gouvernement et l’Assemblée nationale d’une part, favorables à sa réforme, et le Sénat d’autre part, favorable au maintien de la législation actuelle. Le 27, l’Assemblée nationale adopte le projet en deuxième lecture : elle rétablit les modifications du régime de l’immunité parlementaire et accepte le principe d’une "déclaration" gouvernementale préalable à tout référendum pris à l’initiative du gouvernement, mais supprime les "réformes éducatives" du champ référendaire. Le gouvernement accepte de fixer à 120 jours le plafond de la session unique. Le 28, le Sénat adopte le projet en seconde lecture dans les mêmes termes que l’Assemblée nationale, acceptant de supprimer l’autorisation préalable pour poursuivre un parlementaire durant les sessions. Le 31, le Congrès adopte le projet de loi constitutionnelle par 674 voix contre 178 et 23 abstentions.

4 août 1995

Promulgation de la loi constitutionnelle no 95-880 portant extension du champ d’application du référendum, instituant une session parlementaire ordinaire unique, modifiant le régime de l’immunité parlementaire et abrogeant les dispositions relatives à la Communauté et les dispositions transitoires.

29 janvier 1996

Promulgation de la loi prise en application de la loi constitutionnelle no 95-880 du 4 août 1995 instituant une session parlementaire ordinaire unique et modifiant le régime de l’inviolabilité parlementaire (loi no 95-62, publiée au JO no 25 du 30).

19 - 22 février 1996

Le 19, réunion du Congrès à Versailles, pour voter le projet de loi constitutionnelle instituant les lois de financement de la sécurité sociale. Rappelant que la révision constitutionnelle est "la clé de voute" de la réforme de la protection sociale, Alain Juppé, Premier ministre, souligne que son projet introduit "plus de démocratie pour plus de progrès social". M. Laurent Fabius, président du groupe socialiste de l’Assemblée nationale, critique la "nature" et "les modalités" du contrôle parlementaire sur la sécurité sociale, estimant que "le gouvernement se servira du Parlement comme d’une caution pour les mesures sociales qu’il aura décidées". Le projet de loi est adopté par 681 voix contre 188. Le 22, promulgation de la loi constitutionnelle 96-138 instituant les lois de financement de la sécurité sociale (JO no 46 du 239).

20 juillet 1998

La loi constitutionnelle 98-610 du 20 juillet 1998 crée deux nouveaux articles portant dispositions transitoires relatives à la Nouvelle-Calédonie (transfert progressif et irréversible de compétences aux institutions locales).

2 - 17 décembre 1998

Le 2, adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi modifiant la Constitution en vue de la ratification du traité d’Amsterdam, qui autorise des transferts de compétences en matière d’asile, d’immigration et de frontières, par 469 voix contre 66. Le 17, adoption par le Sénat du projet de loi par 240 voix pour et 34 contre.

16 - 29 juin 1999

Le 16, décision du Conseil constitutionnel estimant que la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, signée par la France le 7 mai, comporte des clauses contraires aux articles 1er ("La France est une République indivisible") et 2 ("La langue de la République est le français") de la Constitution. Réactions : le 17, plusieurs associations régionales, notamment en Bretagne, déplorent la décision du Conseil constitutionnel et appellent le gouvernement à agir ; Guy Hascoët, député (Verts) du Nord, dénonce la "vision étriquée et jacobine" du Conseil constitutionnel ; sur LCI, François Bayrou, président de l’UDF, appelle à une modification de la Constitution. Le 23, à l’Assemblée nationale, Lionel Jospin, Premier ministre, annonce avoir demandé à Jacques Chirac, président de la République, de prendre l’initiative d’une révision de la Constitution, par ajout d’un nouvel article, en vue de la ratification de la Charte qui ne met pas "en cause la République". Le même jour, dans un communiqué, J. Chirac "ne souhaite pas prendre l’initiative d’une révision constitutionnelle qui porterait atteinte aux principes fondamentaux de la République" et considère qu’une reconnaissance de la "place des langues régionales dans le patrimoine culturel" ne nécessite pas une modification de la Constitution.

28 juin 1999

Adoption par le Congrès du Parlement, réuni à Versailles, du projet de loi constitutionnelle relatif à l’égalité entre les femmes et les hommes (741 voix pour, 42 contre) ; en ouverture du vote, Lionel Jospin estime que la révision de la Constitution ouvre la voie à de "nouveaux progrès vers une réelle égalité entre les femmes et les hommes" et promet des mesures destinées à l’application effective de cette égalité, concernant notamment le financement des partis politiques.

28 juin 1999

Adoption par le Congrès du Parlement du projet de loi constitutionnelle insérant au titre VI de la Constitution un article 53-2 relatif à la Cour pénale internationale (856 voix pour, 6 contre).

2 octobre 2000

La loi constitutionnelle 2000-964 du 2 octobre 2000 ramène de 7 à 5 ans la durée du mandat du Président de la République.

16 octobre 2002

Présentation, en Conseil des ministres, du projet de loi constitutionnelle sur l’organisation décentralisée de la République qui rénove notamment le titre XII de la Constitution consacré aux collectivités territoriales : inscription dans l’article 1 de la Constitution du principe même de la décentralisation ; reconnaissance dans la Constitution de l’existence des régions et des collectivités à statut particulier ; reconnaissance de la vocation des collectivités territoriales à "exercer l’ensemble des compétences qui peuvent le mieux être mises en oeuvre à l’échelle de leur ressort" (subsidiarité) ; reconnaissance du pouvoir réglementaire des collectivités territoriales et de leur droit à l’expérimentation (sur la base d’une habilitation propre, possibilité de déroger pour une durée déterminée aux dispositions législatives ou réglementaires existantes) ; renforcement de la démocratie directe (droit de pétition pour saisir l’assemblée délibérante d’une collectivité ; ouverture du référendum décisionnel local à tous les niveaux de collectivités territoriales ; consultation des électeurs sur une question intéressant l’organisation institutionnelle de la collectivité) ; garantie de l’autonomie financière des collectivités qui peuvent fixer le taux ou l’assiette des impositions locales et mise en place de dispositifs de péréquation pour corriger les inégalités de ressources entre les collectivités ; concernant l’outre-mer, distinction entre les "départements ou régions d’outre-mer" régis par le principe d’assimilation législative et les "collectivités d’outre-mer" régies par le principe de spécificité législative ; reconnaissance d’un rôle spécifique au Sénat dans la représentation des collectivités en lui réservant la primeur du débat parlementaire sur les projets de loi qui les concernent.

28 mars 2003

Promulgation de la loi constitutionnelle n° 2003-276 relative à l’organisation décentralisée de la République.

2 - 11 juillet 2003

Le 2, présentation en Conseil des ministres d’un projet de loi constitutionnelle portant modification du titre IX de la Constitution relatif à la responsabilité pénale du chef de l’État et reprenant les propositions, formulées en décembre 2002, de la commission de réflexion sur la responsabilité du chef de l’État : confirmation du principe d’immunité du chef de l’État pour les actes accomplis en cette qualité et de son inviolabilité durant son mandat (nouvel article 67) ; remplacement de la notion de " haute trahison " par celle de " manquement aux devoirs du chef de l’État, manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat " et possibilité pour le Parlement, siégeant en Haute Cour, de le destituer dans ce cas (nouvel article 68) ; la proposition de réunion de la Haute Cour doit être adoptée par la majorité des membres composant chacune des deux assemblées ; elle emporte empêchement du président de la République d’exercer ses fonctions.

1er mars 2005

La loi constitutionnelle 2005-205 du 1er mars 2005 relative à l’environnement introduit une référence à la Charte de l’environnement dans le préambule de la Constitution. La Charte est un texte de valeur constitutionnelle séparé de la Constitution. La loi constitutionnelle étend le champ du domaine de la loi à la préservation de l’environnement.

Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, 2 révisions abouties, une réforme en discussion

19 février 2007

Le Parlement se réunit en Congrès à Versailles et adopte 3 projets de loi constitutionnelle : gel du corps électoral de Nouvelle-Calédonie ; réforme du statut pénal du chef de l’État ; abolition définitive de la peine de mort (JO n° 47 du 24).

4 février 2008

Réunion du Congrès en vue de l’adoption de la révision constitutionnelle préalable à la ratification du traité de Lisbonne. Les pouvoirs accrus du Parlement français (contrôle de subsidiarité) prévus par le traité et les transferts de souveraineté engendrés par l’extension du vote à la majorité qualifiée au Conseil nécessitent cette révision.

9 - 30 avril 2008

Le 9, présentation en Conseil des ministres d’un décret instituant un comité de réflexion sur le Préambule de la Constitution, présidée par Simone Veil. Les principaux points du projet de loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République présenté le 23 en Conseil des ministres, visant à renforcer le rôle du Parlement, à rénover le mode d’exercice du pouvoir exécutif et à garantir aux citoyens des droits nouveaux : possibilité pour le président de la République de prendre la parole devant le Parlement réuni à cet effet en Congrès ou devant l’une des deux assemblées ; limitation de l’exercice des pleins pouvoirs par le président de la République dans le cadre de l’article 16 de la Constitution ; présidence du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) non plus par le président de la République mais par le premier président de la Cour de cassation ou le procureur général auprès de celle-ci ; examen des projets de loi en séance parlementaire dans leur version adoptée par la commission, sauf pour les projets de révision constitutionnelle, le budget et le financement de la Sécurité sociale, examinés dans leur version déposée par le gouvernement ; limitation du recours à l’article 49-3 aux budgets de l’État et de la sécurité sociale, et à « un autre texte par session » ; maîtrise par chaque assemblée de la moitié de son ordre du jour ; instauration d’« une séance au moins » de questions au gouvernement par semaine, y compris durant les sessions extraordinaires ; possibilité pour le Parlement de voter des « résolutions » ; encadrement parlementaire des pouvoirs présidentiels en ce qui concerne les nominations les plus importantes, le droit de grâce ou la possibilité d’engager une intervention militaire extérieure pour une durée supérieure à 6 mois ; représentation des collectivités territoriales au Sénat « en fonction de leur population » ; création d’une commission indépendante chargée de donner son avis sur les découpages électoraux ; ratification de l’adhésion d’un État à l’UE par référendum ou par voie parlementaire (Congrès) ; institutions d’un Défenseur des droits des citoyens ; définition d’un statut de l’opposition ; limitation à deux du nombre de mandats présidentiels consécutifs ; limitation du nombre maximal de ministres au moyen d’une loi organique.

23 juillet 2008

Promulgation de la loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Vème République, qui vise « à renforcer le rôle du Parlement, à rénover le mode d’exercice du pouvoir exécutif et à garantir aux citoyens des droits nouveaux ».

16 mars - 11 juillet 2011

Présentation en Conseil des ministres par le Premier ministre, François Fillon, d’un projet de loi constitutionnelle relatif à l’équilibre des finances publiques. Le texte s’inspire des conclusions du groupe de travail présidé par Michel Camdessus sur les modalités de réalisation de "l’objectif constitutionnel d’équilibre des finances publiques" (juin 2010), dit "règle d’or". Il prévoit d’inscrire dans la Constitution le principe d’une transmission systématique à l’Assemblée nationale et au Sénat des programmes de stabilité avant qu’ils ne soient présentés à la Commission européenne dans le cadre du Pacte de stabilité et de croissance. Le texte définitif du projet de loi constitutionnelle est adopté le 13 juillet 2011, l’Assemblée nationale ayant adopté en troisième lecture, sans modification, le texte que le Sénat avait modifié en deuxième lecture le 11 juillet 2011. En raison de l’impossibilité à réunir la majorité des trois cinquièmes nécessaire devant le Congrès, le président Nicolas Sarkozy renonce à la réforme. Une loi organique du 17 décembre 2012 relative à la programmation et à la gouvernance des finances publiques (JO du 18) reprend l’idée de la règle d’or.

8 décembre 2011

Adoption en première lecture par le Sénat d’une proposition de loi constitutionnelle visant à accorder le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales aux étrangers non ressortissants de l’Union européenne résidant en France. Déposée à l’Assemblée nationale, le 21 octobre 1999, la proposition de loi avait été adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale, le 3 mai 2000.

9 novembre 2012

La commission de rénovation et de déontologie de la vie publique, présidée par Lionel Jospin remet son rapport au Président de la République. Les travaux de la commission, installée en juillet 2012, ont notamment porté sur le statut du chef de l’État et l’élection présidentielle, les élections législatives et le cumul des mandats des parlementaires.

13 mars 2013

Présentation en Conseil des ministres par le Premier ministre de plusieurs projets de loi constitutionnelle :

un projet de loi relatif aux incompatibilités applicables à l’exercice de fonctions gouvernementales et à la composition du Conseil constitutionnel. Il prévoit que les anciens présidents de la République ne soient plus membres de droit et à vie, du Conseil constitutionnel et une incompatibilité des fonctions de membre du gouvernement avec l’exercice de fonctions exécutives au sein des collectivités territoriales et de leurs établissements publics de coopération.

un projet de loi portant sur la réforme du Conseil supérieur de la magistrature. Le texte a été adopté en première lecture avec modifications par l’Assemblée nationale le 4 juin 2013, puis par le Sénat, avec modifications le 4 juillet 2013. La seconde lecture est reportée à une date ultérieure.

un projet de loi portant sur la fin de l’immunité dont bénéficie le président de la République, la suppression de la Cour de justice de la République.

un projet de loi relatif à la démocratie sociale qui prévoit de créer un nouveau titre dans la constitution dédié au dialogue social.

Décembre 2013 – octobre 2015

Dépôt sur le bureau de l’Assemblée nationale d’une proposition de loi constitutionnelle autorisant la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, signée par la France en 1999. Adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale, le 28 janvier 2014, la proposition de loi est rejetée par le Sénat, le 27 octobre 2015.

2 octobre 2015

Adoption par l’Assemblée nationale du rapport du groupe de travail sur l’avenir des institutions, présidé par Claude Bartolone et Michel Winock. Le rapport formule 17 propositions dont le rétablissement du septennat présidentiel, la fusion du Sénat et du Conseil économique, social et environnemental, le renforcement de l’indépendance de la justice, l’extension du champ du référendum ou encore l’instauration d’un statut de personnel protégé pour les salariés du privé désirant accéder à des responsabilités politiques.

16 novembre 2015

Au lendemain des attentats terroristes perpétrés à Saint-Denis et à Paris le 13 novembre 2015, le président de la République, François Hollande annonce, devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, une révision de la Constitution portant sur les articles 16 et 36, respectivement relatifs aux pouvoirs exceptionnels du président de la République et à l’état de siège.

23 décembre 2015 - 30 mars 2016

Le 23 décembre 2015, présentation en Conseil des ministres par le Premier ministre d’un projet de loi constitutionnelle de protection de la nation. L’article 1er constitutionnalise l’état d’urgence dont le régime était jusqu’à présent fixé par une loi ordinaire. L’article 2 doit permettre la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français. Le 30 mars 2016, face aux désaccords constatés entre l’Assemblée nationale et le Sénat, le président de la République annonce qu’il renonce à convoquer le Congrès. En conséquence, la réforme ne sera pas adoptée.

3 juillet 2017

Lors de son discours devant le Parlement réuni en Congrès, le président de la République, Emmanuel Macron réaffirme sa détermination à réformer les institutions “pour les moderniser, les rendre plus efficaces et permettre une meilleure représentation de nos concitoyens”.

9 mai 2018

Présentation en Conseil des ministres du projet de loi constitutionnelle pour une démocratie plus représentative, responsable et efficace qui comprend plusieurs volets : un volet sur les institutions, une autre sur la procédure législative, un troisième sur les collectivités territoriales.

TIGNARD YANIS @TIGNARDYANIS

9 h il y a 9 heures

LE CRÉPUSCULE ENGENDRE ET L'ORCHIDÉE CHANTE. LA LUMIÈRE RECOUVRE SES SENTIMENTS ET

LA MÉMOIRE EFFACE SES SENS : LA SENSATION SE MUE EN DES SENSATIONS OÙ LA MÉTAMORPHOSE

ENGENDRE LA MATIÈRE : LE VIDE ET LES GRAVITATIONNELLES.

TAY

LA GRAVITÉ FRAPPE À LA PORTE ET LE SOLEIL MUE SES RAYONS : DE LA POUSSIÈRE,

IL ENGENDRE DES RACINES. LE SOLEIL RACONTE LE TEMPS ET IL EST UN PHÉNOMÈNE

DANS LA MÉMOIRE. LE PHARE APERÇOIT SES NUANCES ET GARDE SES SENTIMENTS SUR DIEU :

TELLE UNE PRIÈRE DES NUAGES.

TAY

LE CRÉPUSCULE ENGENDRE LA RÉFLEXION ET L'AURORE DONNE LA RESPONSABILITÉ :

RÉFLÉCHIR SUR LA CONDITION EST LA CONVICTION DE CEUX QUI ONT UNE CONSCIENCE D'ÊTRE

DANS LA SITUATION AUQUEL ON LES SOUMETS : TELLE UN SOURCE QUI SOUFFLE DE JOUR

COMME DE NUIT.

TAY

LA SÉPARATION DE LA DÉFINITION EST UNE FAUTE DE LA DERNIÈRE MINUTE :

LA FRAPPE GRAVITE AUTOUR DE LA PRESSE. ON CHERCHE DES MOTS AFIN D'USURPER

DES DÉFINITIONS CAR C'EST LE PROPRE DE CERTAINS POLITIQUES :

L'ANTHROPOLOGIE NE PEUT LES DÉFINIR COMME PHILOSOPHES.

TAY

L'ÉTAT. DIRE LE DIRECTEMENT ÉVITE DES MAUVAISES PAROLES. LORSQUE DES FRAIS DE GESTIONS

SONT DONNÉS POUR PERMETTRE À L'HYGIÈNE ET LA SÉCURITÉ DE MIEUX ÉVOLUER :

ON ÉVITE À DES ENFANTS DE DEVENIR ORPHELINS OU À DES PARENTS DE VOIR GRANDIR

LEURS ENFANTS.

TAY

DES PARENTS N'ONT PAS LA CHANCE DE VOIR GRANDIR LEURS ENFANTS :

ET CERTAINS LEURS DISENT QUE C'EST PLUS UN BIEN QU'UN MAL CAR LES ENFANTS

N'ONT PAS LE SENS DE LA RECONNAISSANCE DU VIVRE ET DU VENTRE.

TRISTE RÉALITÉ DU QUOTIDIEN.

TAY

L'ÉTAT D'ÂMES, SUR LE VIEILLISSEMENT, DEVIENT UN FLÉAU DEPUIS DEUX ANS : DIT Y'BECCA.

IL PARLE DE VOLONTÉ ET D'ENGAGEMENT POUR LE VOULOIR ET LE DEVENIR À DES TRAVAILLEURS

QUI ONT PROVOQUÉ UN ENGOUEMENT : LE SOUFFLE DE L'ÉTHER ET DU DÉVELOPPEMENT

DANS LE DEMAIN.

TAY

ALORS SANS CITER DE NOM : FAIRE LA MORALE COMME EMMANUEL MACRON S'EST COMME ÊTRE SISYPHE

DANS LES ENFERS. SI LE DOCTEUR JIVAGO YOURI EST UN ÉMOTIF ET UN POETE;

DANS SA NAÏVETÉ, IL PROVOQUE DES REMOUS ET DES ACTES :

C'EST UN POURSUIVI.

TAY

DANS AUTANT EN EMPORTE LE VENT. SCARLETT O HARA EST UNE VIPÈRE MAIS LORSQUE ELLE FAIT FACE

À LA FAIM : ELLE EST DANS L'EMPRISE DE L'ABNÉGATION. PUIS, SON AUDACE EST SAISI PAR L'ABNÉGATION

ET LA RAISON : LA RÉALITÉ DE DAME MÉLANIE ET DE SES ACTIVITÉS.

TAY

CERTAINS ÊTRES PEUVENT ÉVOLUER DANS LES ÉVÉNEMENTS MAIS D'AUTRES NE SAVENT CHANGER

QUE LORSQUE ILS FONT CHANGER LES GENS VERS LEURS SOIS ET LEURS IDÉAUX : C'EST LE PROPRE DES TYRANS,

DES DICTATEURS ET DES NARCISSIQUES QUI VEULENT LA BOTTE DE MAÏS À LEURS POINTURES.

TAY

DANS TOUS ÊTRES VIVANTS DE L'ÂNE AU ZÈBRE, DU FÉMININ AU MASCULIN; IL Y A DES MANIÈRES

DE PERCEVOIR LE GROUPE ET LA SOLITUDE. POUR CERTAINS LA SITUATION NE PEUT AVOIR DE SOLIDARITÉ

ET DE L'EMPATHIE CAR CELA PEUT AFFAIBLIR LA COHÉSION ET LA RÉALITÉ : LA COHÉRENCE.

TAY

SILENCE D'UNE SILHOUETTE SUR L'OMBRE D'ÊTRE. L'IMAGE SE FIGE DEVANT SON IMAGINATION

CAR L'ÂME EST DÉCRITE PAR L'ÉCRITURE : LA QUESTION DEMEURE SUR CE FAIT, ON PRÉTEND

QU'ELLE EXISTE MAIS IL EST D'INTÉRÊT PUBLIC DE NE PAS CHERCHER MIDI À QUATORZE HEURES

SUR SES ÉPAULES.

TAY

MA RÉALITÉ. DRÔLE D'IRONIE POUR UN PRINCIPE D'IDÉES QUI VEUT ÉTABLIR PAR LA RAISON :

POUR MIEUX RESSENTIR TON ÂME NE PENSE PAS À TES ÉPAULES. LA MÉDECINE EST OBLIGÉE

D'INTERPELLER LES POLITIQUES DEVANT UNE TELLE HÉRÉSIE DU DEVENIR.

TAY

POUR MIEUX RESSENTIR TON ÂME ÉVITE DE PENSER À TES ÉPAULES. POUR MIEUX COMPRENDRE

TA SPIRITUALITÉ NE CHERCHE PAS À COMPRENDRE TES PIEDS. POUR ÉVITER DES MIGRAINES,

CHERCHE À ENTENDRE LES BESOINS UTILITAIRES : C'EST LÀ QUE LA POLITIQUE MACRONIENNE

TROUVE SON GLYPHOSATE.

TAY

EMMANUEL KANT A TOUJOURS SOUFFLÉ SUR MA PERSONNALITÉ. JE N'AI PAS L'AUDACE

DE COMPRENDRE CE PHILOSOPHE MAIS CES ÉCRITS BERCENT MON SUBCONSCIENT

QUAND JE RÊVE DANS MON SOMMEIL : ET EN CELA, DE LÀ HAUT, IL SE DIT QUE L'HUMANITÉ

A ENCORE DE L'EXISTENCE ET DE L'ESPÉRANCE EN SOI.

TAY

NAGALÏÉW LA MOUETTE A BRAVÉ LE TOURBILLON DE GABRIEL, LE SOUFFLE DE LUCIFER ET

LES TREMBLEMENTS DE RAPHAËL. L'ANTHROPOLOGUE EST ADMIRATIF D'UNE TELLE VOLONTÉ

DANS LES PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES ET PENSE QUE BARUCH SPINOZA A BIEN RAISON

DE CROIRE EN LA SPIRITUALITÉ.

TAY

DANS MES RÊVES. BARUCH SPINOZA, EMMANUEL KANT ET SOCRATE JOUE AU BACKGAMMON

SANS UN RÉEL INTÉRÊT. ILS REGARDENT FINALEMENT LES CHIFFRES SUR LES DÉS: L'UN VOIT LE DÉSIR,

L'AUTRE PERÇOIT L'AUDACE ET LE DERNIER SALUE LES LOIS. CHACUN PERÇOIT SES LOIS FONDAMENTALES

DE LA NATURE.

TAY

BARUCH SPINOZA, EMMANUEL KANT ET SOCRATE, DANS MON RÊVE, RENCONTRENT NAGALÏÉW

LA MOUETTE AUX YEUX VERTS. ILS SONT ÉBLOUIS PAR SON VERBE ET SES CONNAISSANCES

SUR LA GÉOGRAPHIE: SI INTRIGUER SONT ILS PAR SA PROPRE VISION DES ACTES CAR ÉTANT

DANS L'ÉNIGMATIQUE COMME EUX.

TAY

BARUCH SPINOZA, EMMANUEL KANT ET SOCRATE PARLENT DE LA NATURE ET DE SES NOTIONS DOGMATIQUES

AVEC NAGALÏÉW LA MOUETTE AUX YEUX VERTS. ELLE LEURS RÉPONDS SIMPLEMENT

QU'ELLE VOLE EN FONCTION DES PHÉNOMÈNES ET DE LA PERCEPTION :

TELLE RÉPONSE ÉBLOUIE, LES TROIS PHILOSOPHES.

TAY

BARUCH SPINOZA, EMMANUEL KANT ET SOCRATE PARLENT À NAGALÏÉW, DE LA PSYCHANALYSE.

ELLE RÉPONDS QUE L'ADULTÈRE ET LE DESTIN NE SONT PAS UNE FATALITÉ. LE PROPRE DE L'ENFER

N'EST PAS DE CONDAMNER MAIS DE PERSÉCUTER LES PHILOSOPHES :

UN GRAND RESPECT D'ÊTRE ÉTAIT NÉ.

TAY

BARUCH SPINOZA, SOCRATE ET EMMANUEL KANT SOUFFLENT DES MOTS À NAGALÏÉW LA MOUETTE

AUX YEUX VERTS. ELLE LEURS CITE DES ACTES DE FRIEDRICH NIETZSCHE ET DES VÉRITÉS

DE VICTOR HUGO TOUT EN LEURS PARLANT D'UN AMI CHOUETTE QUI LUI A APPRIS

À HULULER LE TUMULTE.

TAY

NAGALÏÉW LA MOUETTE AUX YEUX VERTS DÉCRIT LA CIRCONSTANCE PAR TAY À EMMANUEL KANT,

SOCRATE ET BARUCH SPINOZA EN LA NOMMANT RÉACTION DU TUMULTE.

C'EST LA NOTION D'UNIVERS DANS LA NATURE ET LA DÉCOUVERTE DE DÉFINITION PAR L'ÊTRE.

C'EST UN MÉCANISME DANS LA POUSSIÈRE : Y'BECCA.

TAY

LE DESSEIN DU DESTIN N'EST PAS INSCRIT DANS LE TEMPS CAR LE MALHEUR N'EST PAS TOUJOURS

UNE FATALITÉ DE LA NATURE. IL EXISTE DES BARQUES QUI S’ÉCHOUENT SUR LES RIVAGES ET

D'AUTRES QUI FUIENT VERS L'INFINI DES MERS : EN LA COLÈRE DU FEU ET LA FUREUR DES OCÉANS.

Credits: ESA.

TAY

POMPIERS. LE PHARE ET LE PHÉNOMÈNE. NOUS DEVRIONS AVOIR UN SYSTÈME D'ORIENTATION

PLUS ADAPTÉ AUX CIRCONSTANCES. TOUJOURS ÊTRE : LES SECOURISTES ONT AGI EN UN SEUL CORPS

PERMETTANT DE SAUVER PLUS D'UNE CENTAINE DE VICTIMES PRISE AU PIÈGE DU FEU ET D'UN AMÉNAGEMENT

MAL ADAPTÉ.

TAY

CHÈRE IPHIGÉNIE. ON NE PEUT ÊTRE INSENSIBLE À CES GENS QUI ONT ÉTÉ RETROUVÉS

DANS LES DÉCOMBRES. L'ÉCLIPSE DE LA LUNE ME PARAÎT BIEN FADE MÊME SI ELLE EST L'UNE DES RARES

QUI N'EST PAS LES MAINS SALES. IL EST DES INSTANTS OÙ LA JUSTICE DOIT ENLEVER LE BANDEAU

DE SES YEUX.

TAY

LE RIEN, LE SOUFFLE ET L'INFINI SONT UNE NOTION DE VIE DANS LA MORT: L'AGONIE, NON.

CE PASSAGE RESTE DANS LA NATURE DU MYSTÈRE: PUDEUR. LE BRUIT DE LA VIE RÉSONNE MALGRÉ

LA DOULEUR. LE SENTIMENT D'ÊTRE DEMEURE ET LA VOLONTÉ SE FAIT DANS LE DÉFI: LE REGARD

EST CONSCIENCE.

TAY

SENTIMENTS DU

CITOYEN TIGNARD YANIS

ALIAS

TAY

La chouette effraie

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Inscription
ou
Connexion