Je souhaite associer à ma question ma collègue Nadia Sollogoub, élue du département rural de la Nièvre.
L’arrivée du numérique a ouvert le champ des possibles pour les territoires ruraux. En effaçant la distance, elle a offert la possibilité de placer tous les territoires sur un pied d’égalité et donc de désenclaver des territoires ruraux.
Or c’est trop souvent l’inverse qui s’est produit : ces quinze dernières années, le déploiement des infrastructures numériques et de téléphonie mobile a été mené à un rythme très inégal selon les territoires. La fracture territoriale s’est ainsi accentuée par l’effet de la fracture numérique.
Nous avons même subi une double peine : aux retards d’installation des équipements s’est ajoutée l’obligation faite aux collectivités, pourtant les moins riches, de participer à leur financement, en raison d’une trop faible densité de population. Telle a été la réalité de ces quinze dernières années.
Nous savons cependant que le progrès technologique ne cesse d’avancer et va créer de nouvelles opportunités. La ruralité ne doit pas être tenue à l’écart de ces rendez-vous futurs. Dans les territoires à faible densité de population, on ne peut plus se contenter de courir sans cesse derrière la technologie, avec cinq ou dix ans de retard !
Êtes-vous prêt, monsieur le ministre, à inverser la logique qui a creusé ces inégalités territoriales quand on aurait dû les réduire ?
Êtes-vous prêt, à l’avenir, à avancer au même rythme partout en France, dans une perspective d’aménagement du territoire national fondée sur l’équité, par exemple pour le déploiement de la 5G, qui arrive sur le marché ?