Intervention de Mounir Mahjoubi

Réunion du 20 février 2019 à 14h30
Fracture numérique et inégalités d'accès aux services publics — Débat interactif

Mounir Mahjoubi :

Monsieur le sénateur Laurent, vous avez raison : la verticalité a ses limites et quand on pilote de trop haut, on tombe aussi de très haut.

C’est pour cela que je serai le 18 mars avec le président Dominique Bussereau, pour signer la charte Territoires d’actions pour un numérique inclusif, car, comme vous le dites très justement, votre département figure parmi ceux qui sont les plus avancés en la matière.

La signature de cette charte soulignera les accomplissements déjà réalisés ces dernières années par le département et permettra d’annoncer les ambitions pour les années à venir. Nous évoquerons ainsi le sujet de l’accueil physique : comment le met-on en place ? Comment structurer localement les associations, les points d’accueil et leur conférer des compétences partagées ? Nous devrons déterminer comment le département, l’État et les services sociaux déconcentrés vont, ensemble, participer, financièrement et en termes d’orientation, afin d’accompagner les personnes qui peuvent être formées.

Dans votre département, en effet, différents diagnostics ont permis de confirmer qu’une grande partie des personnes qui ne maîtrisent pas le numérique aujourd’hui pouvaient être formées en dix à vingt heures aux usages de base : se connecter à internet ou utiliser un login et un mot de passe.

C’est pour cela que votre département a mis en place, avec Pôle emploi, le fameux Pass numérique, sur lequel je reviendrai tout à l’heure, et que nous allons faire passer, cette année, à l’échelle nationale. Ainsi, nous formerons les agents de Pôle emploi à détecter une personne qui se présente, mais qui ne se connecte jamais au site ou qui n’a pas d’adresse e-mail, pour lui proposer ce Pass utilisable dans une association ou dans un lieu de médiation numérique proche de son domicile, afin qu’elle soit accompagnée dans cette phase d’accélération.

Ce dispositif concerne bien les Français identifiés comme étant capables de se former au numérique. Il est important, dès lors que l’on reconnaît cette capacité, de la nourrir plutôt que d’orienter immédiatement ces personnes vers quelqu’un qui ferait les démarches à leur place.

C’est vrai, l’inclusion numérique doit être une priorité, mais pour tous. C’est pour cela que l’illustration offerte par votre département est très importante à mes yeux. Ce 18 mars, nous en profiterons pour relater le travail que nous avons mené pendant dix-huit mois pour en arriver à cette signature.

Merci encore de votre question. J’espère vous retrouver à cette date autour du président Bussereau !

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