Depuis tout à l’heure, on dirait un débat entre personnes qui sont d’accord…
Je le répète encore une fois, on s’est donné comme objectif de rendre les services publics disponibles numériquement d’ici à 2022 pour ceux qui le souhaitent. Aujourd’hui, on ne peut pas exiger d’une maman responsable d’une famille monoparentale de poser une demi-journée de congé pour faire une démarche administrative. Grâce au numérique, ce sont des millions de demi-journées que nous avons libérées et rendues à la vie économique et à la vie personnelle des Français.
Reconnaissons tout de même qu’il s’agit d’un objectif très important pour tous ceux qui savent. Pour les autres, pour tous ceux qui ont besoin de ce contact humain de proximité, le Président de la République a pris, je vous le rappelle, l’engagement de ne pas faire de numérisation sans réhumanisation. Il y aura donc plus d’êtres humains disponibles pour assurer des relations de proximité et accueillir ceux qui rencontrent des difficultés.
Dans le cadre de la loi ÉSOC, la loi pour un État au service d’une société de confiance, nous l’avons rappelé, l’État ne doit pas mettre en place de numéros payants. Nous avons fait cette erreur à un moment, ce fut un égarement passager. Le rôle de l’État est d’accueillir partout où il le peut, par tous les canaux dont auraient besoin les personnes en fonction de leurs capacités, de leur handicap, de leur disponibilité, afin de leur apporter des solutions. Je vais même vous dire un secret, parmi tous ces numéros qui existent encore aujourd’hui, certains ne vous mèneront jamais à un être humain : ce sont des boucles de répondeur, qui, à la fin des fins, vous renvoient toujours à un site internet. Ces numéros-là, nous tentons de les identifier – j’appelle tous les Français à les signaler sur le site NosDemarches.gouv.fr –, car ils n’ont plus leur place dans l’accueil et le parcours du service public.