Monsieur le sénateur, concernant votre première question, j’ai dressé la liste des dix premiers territoires qui s’étaient engagés dans un véritable travail de dentelle – c’est l’image que nous avons prise précédemment – pour mettre en place les schémas départementaux d’inclusion numérique territoriale. Ceux-ci nécessitent un diagnostic des acteurs en présence, un diagnostic des populations telles qu’elles sont, avec leurs besoins, leurs usages, leurs difficultés – le diagnostic est différent dans chacun des territoires.
Les dix premiers territoires dont je vous ai parlé sont ceux qui, non seulement, ont établi ce diagnostic, mais ont également organisé des discussions entre les élus en y incluant les différents acteurs pour parvenir au schéma final. Mais les autres ont aussi lancé des initiatives.
Le rôle de l’État, en partenariat avec plusieurs régions pilotes, est de coconstruire pendant l’année 2019 avec chaque département un schéma directeur d’inclusion numérique. L’Assemblée des départements de France est notre premier partenaire sur le sujet. Aujourd’hui, tous les départements ont compris que l’inclusion numérique était le nouveau pilier du chapitre concernant l’action sociale territoriale et qu’il était absolument nécessaire qu’ils soient capables d’incarner et d’apporter des solutions locales différentes d’un département à l’autre. C’est cette démarche que nous accompagnons. Les hubs dont nous avons parlé précédemment seront aussi des outils d’accélération pour accompagner ces territoires en vue de définir leur stratégie et, surtout, la mettre en place.
Lorsque vous prévoyez, dans le cadre de votre stratégie, de faire émerger une vingtaine de nouveaux lieux en milieu rural, vous avez besoin d’un lieu d’expertise central capable d’accompagner chacun des lieux qui pourront se développer. C’est tout l’objet de cette stratégie en deux temps : un diagnostic et une vision locale pour la création, l’émergence de lieux, leur financement, avec près de 15 millions d’euros cette année, et l’accompagnement tout au long de la vie, avec le financement des formations et des heures de formation de tous les citoyens qui se réorienteront dans ce domaine. Vous le voyez, c’est à la fois de l’ingénierie, de l’investissement pour ce qui concerne la création et, ensuite, du financement des frais de fonctionnement : l’État joue un rôle d’expertise, d’accompagnant et de déclencheur.