Tout le monde sait que la question des privatisations est une ligne rouge. J'ai fait partie de la minorité qui pensait qu'il y avait des ouvertures possibles, notamment sur ADP. Je souhaite d'abord rectifier ce que je vais appeler une contre-vérité : concernant le fonds d'innovation de rupture, la privatisation n'est objectivement pas indispensable - il suffirait de continuer de lui affecter les dividendes d'ADP et de la FDJ. Nous avons souhaité aborder, sur ces privatisations, deux grands sujets qu'il faut dissocier : la privatisation, qui a été clairement rejetée, et le travail fait autour de la régulation, qui nous paraît indispensable. Dans un système libéral, il faut des règles et qu'elles puissent être contrôlées par une autorité neutre et compétente.
Un deuxième élément que nous avons souhaité introduire est la clause d'évaluation du cahier des charges au bout de dix ans, c'est-à-dire le temps de deux contrats de régulation économique. Sur la double caisse, nous continuons de penser qu'il faut prévoir un mécanisme dans lequel les activités commerciales et de services contribuent à alimenter les activités régulées.
Sur la Française des jeux, la copie du Gouvernement nous a semblé légère, et nous avons refusé de lui signer un chèque en blanc. Quelques jours avant le passage en séance publique, nous avons eu communication de ses projets sur la fiscalité, que nous avons aménagés en veillant à un équilibre entre les points de vente physiques et les paris en ligne selon des règles qui, à ma connaissance, recueillent l'avis de l'ensemble des partenaires, y compris ceux qui continuent d'estimer le dispositif insuffisant.