Merci de ce travail complet et intéressant. Les sciences humaines et sociales ne sont pas exemptes de ces travers. Je vous en donnerai deux exemples.
D'abord, j'ai un jour confié un travail à un étudiant, qui m'a rendu un plagiat à 80 % de l'un de mes articles sur la bière en Gaule. Mon travail avait été traduit en anglais sur un site chinois, sans aucune référence, mon étudiant l'a trouvé sur Google et l'a traduit...
Ensuite, j'ai assisté à un séminaire sur l'intégrité scientifique, au cours duquel un collègue, ayant repris toutes les données de l'expérience de Stanford, qui montre que le comportement d'un individu est lié à son milieu, a montré que les conclusions étaient préalables à la réalisation et ne découlaient pas de l'expérience. Ainsi, cette expérience fondatrice de toute une école de sociologie est remise en cause, quarante ans plus tard.
On le sait, de plus en plus de travaux universitaires en sociologie sont aujourd'hui réalisés sur des cohortes purement fictives.
Il y a donc une très grande souffrance, celle des scientifiques accusés à tort, et celle des personnes qui éprouvent des difficultés à dénoncer des faits d'inconduite, à faire valoir leur point de vue. La représentation nationale doit apporter une réponse. Contrairement à ce qui a pu être dit tout à l'heure, je crois que nombre de scientifiques attendent une intervention du politique.