En 2017, le Gouvernement avait fait de la réindustrialisation une priorité, mais les faits sont cruels : 850 emplois rayés de la carte chez Ford, 450 emplois chez Ascoval suspendus à des plans de reprise, ou encore 750 emplois en jeu à la Fonderie du Poitou, 900 sur les sites papetiers sarthois d’Arjowiggins. La liste n’est pas close.
Le Gouvernement a trouvé indigne l’attitude de Ford et s’est dit trompé dans la reprise avortée d’Ascoval. Au-delà de l’indignation, quelle est la colonne vertébrale de la politique industrielle ?
Pourquoi se désengager d’industries stratégiques, alors que d’autres font le contraire, des États-Unis à la Chine, en passant par certains de nos voisins européens ? Sur ce point, les reproches faits aux Pays-Bas pour leur attitude envers Air France-KLM étonnent au regard de l’énergie déployée pour privatiser quelques fleurons profitables, par exemple Aéroports de Paris.
Où est cette priorité donnée à la réindustrialisation ? Madame la secrétaire d’État, y a-t-il un État stratège ?