Certains dispositifs fonctionnent - même s'ils sont sans doute à améliorer, ils ont surtout souffert d'un manque de moyens - : familles d'accueil, techniciennes en économie sociale familiale (TESF). Elles ont besoin d'être accompagnées. Il faut aussi beaucoup plus d'éducateurs de prévention dans les quartiers. On fait face à un sentiment d'échec parce qu'il manque toujours des moyens.
Les lieux de vie de la protection de l'enfance sont très intéressants en ce qu'ils ont la particularité de s'adapter à des petits groupes. Ils demandent à être reconnus, à faire l'objet d'un suivi et d'un contrôle pour gagner en crédibilité.
Monsieur le ministre, vous dites vouloir privilégier l'approche qualitative vis-à-vis des contrats jeunes majeurs. Il a été question de prévoir un budget de 1 800 euros par jeune et par an. N'est-ce pas largement insuffisant ?
J'ai été interpellée par le Centre d'action médico-sociale précoce (CAMSP) de mon département, la Sarthe, sur ses conditions de travail très vétustes malgré des listes d'attente énormes. Il a les moyens d'embaucher mais pas les structures pour accueillir les professionnels. Il les attend depuis une dizaine d'années. Ses équipes font un travail de prévention hautement nécessaire.