Il serait souhaitable de créer un quatrième service de prévention à l'école primaire, où il n'existe pas d'assistants sociaux. Ce personnel pourrait être attaché aux signalements. La demande irait jusqu'à 5 000 postes, ce qui reste modeste.
Les conventions doivent être signées avec les départements, or les situations sont très inégales. Attention à ne pas donner bonne conscience en signant des contrats jeunes majeurs alors que le montant est dérisoire, à 1 800 euros par an et par enfant. La Réunion, qui a été très innovante en accompagnant déjà tous les jeunes jusqu'à 21 ans, signera la convention. Néanmoins soyons attentifs à la communication sur cette aide.
Les départements ont la charge des agréments mais l'on pourrait envisager un référentiel partagé par l'ensemble des territoires au sein d'un fichier national.
Pour ce qui est de Mayotte, on pourrait travailler à des projets de coopération avec les Comores puisque 90 % des mineurs isolés en viennent. Les maires comoriennes que j'ai rencontrées proposent des agréments et des formations pour des accueillants familiaux comoriens qui reprendraient ces jeunes. À Mayotte, il y a jusqu'à quinze enfants par famille d'accueil agréée. En outre, la construction d'un foyer dure quatre ans. Mayotte n'a pas les moyens.