Je vous remercie pour vos présentations, qui n'étaient pas que des généralités !
S'agissant de la trajectoire de financement, qui sera un enjeu majeur de la discussion de la loi, j'ai tendance à penser qu'on ne devrait déjà pas considérer comme close la question de la date : 2022 ou 2025. L'engagement politique, c'est d'atteindre 0,7 %. Il faut porter cette question dans le débat public.
Par ailleurs, le principe de cohérence est une question majeure si nous ne voulons pas que l'aide publique au développement soit sans cesse contredite par des politiques menées par la France ou par l'Union européenne à l'échelon international. Il faut évaluer les politiques publiques menées par la France, mais aussi la part que prend notre pays - ou pas -, et dans quelle direction, aux politiques menées à une échelle plus globale. Par exemple, les accords de libre-échange et la fixation des prix mondiaux de l'alimentation ont de lourdes conséquences sur la situation alimentaire de nombreux pays, notamment les plus fragiles.
Si l'on déstabilise tout d'un côté, il est difficile d'essayer, de l'autre, de réparer avec une petite cuillère des dégâts gigantesques... Il s'agit d'une question centrale en matière d'évaluation. Je serais preneur d'échanges supplémentaires pour examiner comment inscrire dans la loi, si ce n'est des garanties définitives, du moins des outils politiques permettant de garantir le principe de cohérence.