Intervention de Emmanuelle Wargon

Réunion du 14 mars 2019 à 14h30
Précarité énergétique des ménages — Débat interactif

Emmanuelle Wargon :

Madame la sénatrice, vous rappelez dans votre intervention la difficulté des familles, évoquée également par votre collègue, qui font face, dans des situations de pauvreté, à la précarité énergétique et, plus généralement, au mal-logement.

Vous avez raison, cette notion a été définie dans la loi Grenelle II. C’est important, parce que cela permet de nommer la difficulté et, donc, de la traiter.

Vous avez évoqué les situations de surendettement. C’est la raison pour laquelle nous insistons aujourd’hui sur le travail avec les banques, à la fois pour qu’elles soient en état de repérer ces situations, mais aussi de proposer des solutions à leurs clients, solutions financées par la puissance publique au travers du CITE ou des programmes d’économie d’énergie, et cofinancées par elles-mêmes au travers d’un prêt à taux zéro amélioré.

L’exemple de Melun Val de Seine montre qu’il est effectivement possible de concilier écologie et économie. La politique de rénovation bénéficie à la fois à la planète et à la solidarité.

S’agissant des bailleurs sociaux, nous avons un objectif annuel de 100 000 rénovations de logements sociaux chaque année, financées à hauteur de 3 milliards d’euros par la Caisse des dépôts et consignations et le grand plan d’investissement. Elles font l’objet d’une très large contractualisation avec les bailleurs sociaux. Nous atteignons d’ailleurs ces résultats annuellement depuis quelques années. Peut-être sera-t-il temps, un jour, d’augmenter notre ambition.

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