Madame la sénatrice, vous m’avez interrogée sur la manière dont on peut accompagner les ménages les plus vulnérables. Il s’agit effectivement de l’un de nos objectifs de politique publique en matière de lutte contre la précarité énergétique.
C’est bien la raison pour laquelle nous avons mis en place le chèque énergie, qui remplace les tarifs sociaux de l’électricité et du gaz, ce chèque énergie étant à la fois plus juste et plus simple d’utilisation.
D’abord, les ménages éligibles le sont sur la base de leurs revenus, donc indépendamment de la réalité de leur effort, pour tenir compte du fait que, comme vous le signalez, certains ont simplement abandonné leur capacité à se chauffer et donc à consommer. Mais ce sont bien tous les ménages modestes qui sont accompagnés. Nous avons augmenté le seuil de revenus pour l’éligibilité à ce chèque énergie, ce qui nous permet de viser près de 6 millions de ménages cette année, contre moins de 4 millions de ménages l’année précédente.
Le montant moyen de l’aide était de 150 euros environ jusqu’en 2018. Il passera à 200 euros environ cette année.
Par ailleurs, nous n’avons pas revu nos ambitions à la baisse dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie, pas plus que dans la loi Énergie qui vient d’être citée, puisque nous maintenons notre ambition de 500 000 rénovations par an. Nous maintenons également notre ambition d’une baisse globale de la consommation d’énergie de 20 % sur la durée de la PPE. Notre ambition est donc inchangée en matière de rénovation et d’accompagnement des ménages les plus modestes.