Monsieur le sénateur, vous avez raison, le chèque énergie s’est substitué au dispositif précédent des tarifs sociaux de l’énergie à compter de 2018.
Vous l’avez mentionné dans votre question, ce chèque a d’abord été expérimenté dans plusieurs départements pendant deux campagnes, ce qui me paraît intéressant. Il s’agissait de trouver le dispositif le plus opérationnel possible. Son taux de recours est aujourd’hui, comme je le disais, d’un peu moins de 83 %. Néanmoins, il est perfectible, vous avez raison, les uns et les autres, de le rappeler.
Nous travaillons dans trois directions pour l’amélioration de ce dispositif, certaines actions ayant déjà été mises en place.
D’abord, il s’agit de la possibilité d’utiliser le chèque énergie pour payer en ligne. Le chèque devient donc un moyen de paiement pour 30 % de ses utilisations, pour les fournisseurs qui ont déjà réalisé les développements nécessaires.
Ensuite, nous organisons également la possibilité de préaffecter le chèque directement au fournisseur. Environ 600 000 demandes ont eu lieu au titre de la campagne de 2018. Dans ce cas, le bénéficiaire reçoit non plus directement son chèque, mais simplement un courrier lui rappelant son choix de préaffectation, accompagné des attestations nécessaires.
Enfin, nous prévoyons la possibilité, à compter de la campagne de 2019, de préaffecter également l’attestation, afin que la personne dont la situation n’évolue pas d’une année sur l’autre n’ait plus aucune action à réaliser et bénéficie automatiquement du chèque et de ses droits associés. Pour les fournisseurs, le remboursement du montant du chèque sera donc dématérialisé. Les flux sont signés pour les fournisseurs les plus importants et la remise dématérialisée sera disponible dans les prochaines semaines pour les plus petits.
Nous sommes donc attentifs à faire évoluer le dispositif, pour répondre au mieux aux attentes et aux enjeux des personnes les plus démunies, pour un coût le plus juste possible.