Les événements climatiques exceptionnels se multiplient : tsunamis, typhons, vagues de pluie intenses... S'ils ne touchent pour l'heure que 5 % des Européens, ils pourraient, selon le climatologue Jean Jouzel, devenir la norme pour le continent d'ici la fin du siècle, ce qui aurait des conséquences environnementales, sanitaires et sécuritaires dramatiques. Le continent européen n'est pas le plus exposé, mais il n'est pas épargné : hausse de la température moyenne de deux à trois degrés en France dans plus de 70 villes, vagues de pluies diluviennes en France et en Allemagne à l'été 2016, vagues d'incendies en Grèce, en Laponie et en Suède en juillet 2018... La COP 24 de décembre dernier s'est donné pour objectif de finaliser les règles de mise en oeuvre de l'accord de Paris, qui limite la hausse de la température moyenne mondiale à moins de 2 degrés. Le GIEC prévoit dans le meilleur des cas une hausse entre 0,3 et 0,8 degrés... La Banque mondiale prévoit quant à elle que 143 millions de personnes quitteront leur pays d'ici 2050 en raison des changements climatiques. À l'heure où le président Trump se retire de l'accord de Paris, accord historique, et où le Brésil de Bolsonaro menace de faire de même, quelle influence l'Union européenne peut-elle avoir en matière de lutte contre le changement climatique ? Quelles sont ses capacités et quelle est sa vision stratégique ?