Madame Beaufils, vous le savez, d'une manière générale, l'activité « colis » de La Poste est soumise, à une concurrence très intense, y compris étrangère, en même temps qu'elle est en plein développement.
C'est pourquoi La Poste doit investir dans son outil de production ; 3, 4 milliards d'euros d'investissements sont ainsi prévus d'ici à 2007 pour répondre aux besoins de la clientèle.
La Poste investit également à l'étranger, par l'intermédiaire de sa filiale GEOPOST. Elle a ainsi acquis, en 2001, le premier réseau européen de transport de colis interentreprises, DPD, société allemande à l'origine ; elle a également pris une participation, depuis cette année, dans le numéro un du courrier express en Espagne, la société SEUR.
J'en viens maintenant à l'évolution du traitement du courrier entre Tours et Orléans.
La création de deux nouvelles plates-formes de traitement du courrier, l'une à la périphérie de Tours, l'autre à proximité de Blois, dans la commune de Mer, est prévue. Ces investissements lourds sont accompagnés de la modernisation des installations actuelles de traitement du courrier à Orléans et de la suppression de deux centres de tri de colis, à Saint-Pierre-des-Corps et à Orléans.
La réalisation simultanée de l'ensemble de ces projets permettra aux personnels des deux centres de tri qui fermeront de trouver un emploi correspondant à leur qualification et à leurs souhaits sur les nouvelles installations.
En particulier, dans l'agglomération de Tours, les personnels du centre de traitement des colis de Saint-Pierre-des-Corps occuperont prioritairement les emplois créés pour faire fonctionner la nouvelle plate-forme de traitement du courrier dans la région tourangelle.
En ce qui concerne l'impact sur l'environnement et le respect du protocole de Kyoto, je veux souligner que la plate-forme de Mer achève la construction d'un nouveau réseau national de traitement des colis.
L'objectif est de massifier les flux de colis transportés, ce qui permettra de diminuer fortement le nombre des liaisons entre les plates-formes « colis » au niveau national. Cela conduira à une réduction de 5 % environ du nombre de kilomètres parcourus, soit quelque 5 millions de kilomètres « économisés » chaque année sur l'ensemble du territoire. Il convient de mesurer, outre l'intérêt économique de cette réorganisation, son intérêt environnemental.
Par ailleurs, l'implantation de ces nouvelles plates-formes à la périphérie des agglomérations et aux abords des grandes voies de communication limite la circulation automobile au coeur des villes, ce qui est favorable à l'environnement.
J'ajoute que l'important programme de modernisation du parc de véhicules de La Poste devrait également permettre de diminuer les incidences sur la pollution en ville. D'ailleurs, un nouveau modèle de véhicule électrique est actuellement en cours d'expérimentation.
Ainsi, madame Beaufils, les préoccupations dont vous avez fait état sont au coeur de l'action de La Poste puisque cette action concilie gains de productivité et amélioration des conditions environnementales.