Vous avez mieux posé la question sur les Kurdes que je n'aurais pu le faire moi-même, aussi je vais rebondir sur une question plus générale. Comme vous le dites très bien dans votre livre que je cite : « Nos politiques dans le monde souffrent d'une approche excessivement à court terme. On manque de vision et de souffle, de continuité dans l'effort. La politique de nos gouvernements est de plus en plus dictée par l'actualité, les émotions de l'opinion publique et on s'en tient à un traitement symptomatique des crises. La Libye, l'Afghanistan en sont de parfaits exemples ». Lorsque l'on voit comment on n'a pas su régler la gestion des « après », je souhaiterais savoir comment vous voyez la suite des actions entreprises à un certain moment en Libye, en Syrie. Que faire aujourd'hui ? Vous avez évoqué l'Union européenne où l'élargissement a, à mon sens, été trop rapide. En l'absence d'Europe politique et dans le contexte du Brexit, comment peut-on apporter des réponses aux questions de fond s'agissant de la reconstruction et avec quelles forces peut-on agir ?