La Colombie traverse une période charnière. Tout peut basculer très vite, et le processus de paix est très ébranlé. L'attentat récent n'était que la partie visible de l'iceberg que constituent les violences et les meurtres. Alors qu'au début les Colombiens ont accueilli de façon positive la vague d'immigration vénézuélienne, ils sont de plus en plus inquiets, car ils y voient un vivier pour les guérilleros, dans la mesure où les immigrants vénézuéliens sont souvent très démunis. Certains observateurs s'inquiètent de l'éventualité d'une utilisation de l'armée colombienne par les Américains pour intervenir au Venezuela. Cela vous paraît-il plausible ?
Nous allons débattre très prochainement de la loi d'orientation et de programmation de notre aide publique au développement (APD). En Colombie, nous conduisons depuis de nombreuses années une action extrêmement offensive et nous obtenons de réels succès. Le nouveau contexte y appelle-t-il une réorientation de notre action ? Si oui, sous quelle forme ?