Intervention de Ulrike Hiller

Commission des affaires européennes — Réunion du 19 mars 2019 à 15h00
Institutions européennes — Réunion conjointe avec une délégation du bundesrat de la république fédérale d'allemagne en présence du groupe interparlementaire d'amitié france-allemagne

Ulrike Hiller, vice-présidente de la commission des questions européennes du Bundesrat (Brême) :

M. le ministre et président de la commission des affaires européenne, Guido Wolf, a dû nous quitter pour remplir ses obligations à Stuttgart. Il me revient donc de vous adresser ces quelques mots, qui sont, pour nous tous, une occasion d'échanger sur l'évolution et l'approfondissement de notre amitié franco-allemande.

Depuis six ans et demi, je suis plénipotentiaire. Je me rends souvent dans différentes villes de France et d'Allemagne, notamment à Paris, à Bordeaux et à Berlin. Ces rencontres avec différents acteurs sont un véritable enrichissement, car j'estime que nous pouvons apprendre de nos différentes expériences. Je suis une enfant franco-allemande, dans le sens où je suis née en Basse-Saxe et où j'ai fait mes premiers pas européens dans le milieu du sport en France. Cette période de ma vie m'a beaucoup marquée, car j'ai compris que la vie ailleurs pouvait être totalement différente de chez moi. Ma curiosité pour l'Europe a été piquée au vif.

Notre rôle est de relier nos concitoyens européens. C'est pourquoi je suis fière, parmi ces échanges très fructueux, que nous ayons signé la première déclaration commune entre le Sénat et le Bundesrat. Ce contrat écrit comprend nos missions communes et nos possibilités de contribution à l'avenir. J'étais présente à la Cosac à Vienne, mais c'est surtout Guido Wolf qui a participé aux discussions avec nos collègues, lesquelles ont permis de poser un jalon très important qu'il ne faut pas sous-estimer.

Il s'agit maintenant de concrétiser et de « remplir de vie » les différents éléments retenus. Nous devons progresser dans notre coopération et accentuer les jumelages des villes, prévus par l'article 3, qui constituent un point très important. À Brême, s'est tenue une conférence réunissant toutes les villes concernées, y compris la ville de Cherbourg, jumelée avec Bremerhaven, ville incluse dans les 17 objectifs pour sauver le monde (SDGs) de l'ONU. Ces objectifs développent un certain nombre d'orientations politiques et écologiques à suivre.

Une deuxième conférence des villes jumelées a représenté un rendez-vous important pour apprendre des autres villes et améliorer le développement durable, le commerce équitable et la santé. Nous avons également abordé l'émancipation des femmes et pu mettre en oeuvre concrètement certaines idées. Le maire de Cherbourg lui-même s'est d'ailleurs rendu à cette conférence et s'est montrée extrêmement intéressée à l'égard de nos projets.

En Allemagne, avec Mannheim, Fribourg ou Coblence, les réseaux de jumelage ont actuellement une grande importance et constituent une réelle incitation à faire plus, notamment par le biais des 17 objectifs, qui sont intégrés dans une perspective globale.

Le renforcement de nos relations devrait permettre aux écoliers et aux étudiants de participer à des échanges linguistiques et culturels. À cet égard, nous devons veiller à maintenir les différents instituts créés à cette fin. En effet, c'est bien grâce à l'Institut français de Brême que la culture française peut exister au coeur de la ville allemande.

Pour ce qui est de nos étudiants, l'effort doit se poursuivre en mettant l'accent sur Erasmus, projet dont j'étais rapporteur. Nous voulons aussi inciter le plus d'apprentis possible à utiliser les possibilités qui leur sont offertes de se rendre à l'étranger grâce à des programmes tels Erasmus +. À cet égard, nous nous sommes engagés, dans l'article 14, à améliorer la coopération entre nos administrations, car ces échanges sont une chance pour eux.

Enfin, une rencontre à l'Institut français de Brême entre des femmes allemandes, françaises et polonaises a mis l'accent sur l'intérêt des échanges en format triangle de Weimar. En effet, il s'agit d'une opportunité de renforcer la coopération frontalière entre l'Allemagne, la France et la Pologne, en impliquant les communautés polonaises.

Je ne reviendrai pas sur le Brexit et les élections européennes, qui représentent évidemment un enjeu important. À nos yeux, il est essentiel d'obtenir une forte participation à ces élections, et ce afin que l'Europe en profite.

Monsieur le Président, cher Jean Bizet, j'aimerais vous remercier tout particulièrement, car vous nous avez invités dans votre belle circonscription, en Normandie, pour le second semestre. Il est toujours profitable de se rendre sur place pour voir comment les choses se passent. De plus, il s'agit d'un premier jalon dans la mise en oeuvre concrète de l'accord signé à Aix-la-Chapelle.

Les élections européennes auront lieu le 26 mai prochain. J'espère que nous pourrons ensuite continuer à travailler sur ces questions, en intensifiant nos échanges afin que notre coopération se renforce sans cesse.

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