Madame la ministre, je me suis beaucoup impliqué sur ce dossier. Comme un certain nombre d’élus et de Français, j’ai trouvé que le Premier ministre s’est véritablement entêté. Le ministre de la cohésion des territoires était contre cette mesure. Selon une rumeur, qui n’a pas été démentie, le Président de la République lui-même aurait reconnu qu’il s’agissait d’une « connerie » !
M. Raison, qui a fait un travail extraordinaire, a eu toutes les peines du monde à obtenir des informations de la part du délégué à la sécurité routière. À tel point que nous nous demandions si des informations ne nous étaient pas cachées sur les expérimentations conduites il y a quelques années, lesquelles manquaient de sérieux…
Nous avons proposé, les uns et les autres, pour permettre au Premier ministre de s’en sortir de façon convenable, une disposition similaire à celle que présente aujourd’hui notre ami Michel Raison. Faisons des réunions associant le préfet – vous avez été préfète de ma région, madame la ministre, et vous étiez à l’écoute –, le président du département, les maires, naturellement, les gendarmes et la police, et décidons : sur telle route aujourd’hui limitée à 80 kilomètres par heure, ce qui paraît excessif, limitons-la à 70 kilomètres par heure ; mais sur telle autre route, augmentons la vitesse à 90 kilomètres par heure.
L’entêtement du Premier ministre a coûté cher. Il a conduit, entre autres, aux « gilets jaunes ». Il a entraîné de grosses difficultés dans le pays. Les études réalisées à la suite de cette décision ne donnent pas de bons résultats : j’en veux pour preuve le fait que le Gouvernement est incapable de communiquer sur les données.
Je trouve dommage, madame la ministre, que vous ne soyez pas à l’écoute des élus aujourd’hui. Vous nous écoutiez pourtant en Poitou-Charentes !
Je voterai l’amendement de M. Raison. Les automobilistes français en ont marre d’être harcelés et d’être considérés comme des vaches à lait !