Madame Robert, vous avez raison, c’est une décision éminemment politique, et c’est la première fois qu’un gouvernement décide de faire de l’attractivité des universités un sujet.
C’est pourquoi nous avons d’abord travaillé à la préparation du plan Bienvenue en France, qui, vous l’avez rappelé, comporte plusieurs phases : une facilitation de l’arrivée des étudiants et un meilleur accueil, mais aussi la possibilité de soutenir le développement de formations françaises à l’international.
La concertation a eu lieu : elle a duré plusieurs semaines et a donné lieu à des annonces, lesquelles ont permis que, aujourd’hui, l’ensemble des doctorants ne soit pas concerné par ces mesures. Les exonérations dont disposent les universités leur permettent de préparer la montée en puissance de ce plan d’attractivité. Ainsi, les frais acquittés par les étudiants internationaux qui peuvent financer leurs études – ils sont nombreux en France, inscrits notamment dans des écoles – permettront, selon un principe redistributif, de payer les études de ceux qui ont toutes les capacités pour réussir, mais qui, malheureusement, sont obligés de travailler.
Ce sont donc 21 000 bourses et exonérations qui seront majoritairement affectées aux pays de l’Afrique francophone pour soutenir l’attractivité de la France. De plus, nous menons une politique très volontariste d’amélioration de l’accueil des étudiants internationaux, ce qui permet aussi de soutenir la francophonie.
Je me suis récemment rendue au Kenya, en Éthiopie et en Chine. Les jeunes qui ont fait leurs études en France m’ont dit que la qualité de l’accueil n’était pas à la hauteur de la qualité des formations. C’est à cela que nous devons remédier.