Intervention de Roger Karoutchi

Réunion du 26 mars 2019 à 14h30
Orientation des mobilités — Article 20

Photo de Roger KaroutchiRoger Karoutchi :

Pour ma part, j’ai toujours pensé que le progrès technologique, c’était très bien, mais qu’il n’était jamais une garantie de progrès social. On en a la preuve. Néanmoins, M. Jacquin dit certes à ses enfants de ne pas utiliser les plateformes, mais soyons francs : 90 % des gens, y compris ici, les utilisent pour un service ou un autre.

Il faut faire en sorte que le progrès technologique ne déstructure pas la vie sociale. Je suis d’accord avec vous, madame la ministre, vous avez parfaitement raison, nombreux sont ceux qui ne veulent pas être salariés – j’en croise beaucoup moi aussi –, mais il ne faudrait pas que, dans ce pays, ne pas être salarié signifie être exploité, être privé de droits sociaux et de protection.

Un certain nombre de procédures sont en cours devant la justice. Pour ma part, je ne suis pas favorable à un encadrement systématique, mais je ne pense pas non plus que le Sénat doive voter un dispositif facultatif qui protégerait davantage les plateformes que leurs employés. On peut être un libéral et voir d’un bon œil que certains ne souhaitent pas être salariés, c’est très bien. Cela étant, madame Pénicaud, par pitié, penchez-vous sur cette question, trouvez un statut adapté, afin que les travailleurs indépendants puissent bénéficier d’une protection sociale digne du XXIe siècle.

Nous ne sommes plus au temps des Canuts, à l’époque où il fallait encore revendiquer des droits sociaux. Protégeons ceux qui existent, défendons l’unité de la société. Madame Pénicaud, trouvez un statut. Libérez Mme Borne !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion