Madame Vermeillet, la question du financement des distributeurs automatiques de billets est très compliquée et renvoie à une problématique d'équilibre économique global.
Les Britanniques ont fait le choix d'augmenter la rémunération perçue par l'établissement propriétaire du distributeur automatique de billets situé dans des zones rurales dont l'équilibre économique pouvait être compromis par l'évolution des usages. Cette commission n'est pas payée par le client. Il s'agit d'une commission interbancaire : d'un point de vue macroéconomique, c'est une rémunération complémentaire versée par les établissements bancaires qui ont peu de distributeurs automatiques de billets et qui, d'une certaine façon, bénéficient de la densité des implantations de leurs concurrents.
Beaucoup de distributeurs automatiques de billets apportent un service aux clients des autres établissements bancaires qui n'ont pas de distributeurs de billets. Cette question se pose naturellement dans un contexte de développement des banques dites sans réseau - développement que nous encourageons par ailleurs, dans une optique concurrentielle. Les clients de N26 ou de Revolut, par exemple, ont des cartes et ont accès à des distributeurs automatiques de billets entretenus par les grandes banques de réseau françaises. Or leurs banques n'en supportent pas les coûts.