C'est un sujet important pour le Sénat que nous évoquons ce matin : il porte à la fois sur les libertés individuelles et sur les territoires. Je suis heureux d'avoir entendu que les espèces ne vont pas disparaître. Si l'on veut vivre sans être tracé, elles sont indispensables. Dans les territoires, il y a un certain nombre d'établissements de convivialité et de patrimoine, dans lesquels il est difficile de payer autrement qu'en liquide. Comment pourraient-ils continuer à fonctionner ?
C'est dans les zones excentrées que se concentrent les problèmes. Il y a un réel enjeu d'aménagement du territoire à travers cette question de l'accès à l'argent, que j'élargirais à celle de l'accès aux services, qui conditionne le maintien de la population dans les zones rurales. Les buralistes, confrontés à des difficultés dans la vente du tabac, développent de nouveaux services. Nous devons les y encourager, mais ces services ont du mal à fonctionner, faute d'une densité suffisante. Il faudrait créer un fonds de péréquation qui permette de maintenir ces services de proximité, sans faire appel à la puissance publique. Pourquoi ne pas mettre à contribution la Banque de France ? Ses résultats sont excellents...