Vous avez évoqué une enveloppe de 10 millions d'euros pour aider les universités à développer des stratégies d'attractivité. Est-elle uniquement destinée aux universités qui n'ont pas encore réfléchi à ces problématiques ou bien sera-t-elle ouverte aussi aux établissements en avance sur cette question, qui ont déjà un référent à l'international ?
Les recettes issues de la hausse des frais d'inscription iront-elles à l'État ou seront-elles reversées aux universités qui accueillent ces étudiants ? De même, les universités ont la possibilité d'exonérer de frais 10 % de leurs étudiants. Elles pourront utiliser ce quota pour attirer des étudiants étrangers extracommunautaires. Elles risquent de devoir faire des arbitrages au détriment des autres étudiants en situation financière précaire qui ont besoin d'être aidés ou qui sont obligés de travailler pour financer leurs études.
Pourriez-vous aussi préciser ce que vous entendez par modèle redistributif ? Dans quelle mesure les collectivités territoriales seront-elles mises à contribution ?
Enfin, en ce qui concerne l'accord avec le Québec sur les droits d'inscription, je tiens à souligner le rôle de la diplomatie parlementaire. Membre du groupe parlementaire France-Québec, présidé alors par Jean-Claude Carle, j'avais interrogé la ministre lors d'un déplacement sur ce sujet. Grâce à la mobilisation forte des Français installés au Canada, nous avons réussi à ramener les frais d'inscription au niveau que vous avez évoqué mais ce fut une grande bataille.