Je vais pour ma part me faire l'avocat de Jérôme, car tous les ingrédients souhaités sont dans sa note. Il suffit simplement de réarranger ici et là. Il a été suggéré de parler de « destruction créatrice », mais la note évoque la résilience de la biodiversité et l'émergence de nouvelles espèces à l'échelle de millions d'années : explosion des espèces de mammifères après le Crétacé, après l'extinction des dinosaures...
La question démographique est bien indiquée comme l'un des facteurs majeurs, et même, on pourrait dire que ce facteur entraîne tous les autres, la pression démographique imposant la pression énergétique et donc le réchauffement climatique, la surexploitation, etc.
La note ne pose pas la question de savoir s'il faut être optimiste ou pessimiste. Elle vise à répondre aux questions suivantes : y a-t-il extinction ou pas, et peut-on aller au-delà de ce qu'on peut apprécier avec notre propre expérience, très influencée et focalisée sur les grosses espèces, mammifères, grands poissons, sans penser à tout le reste, champignons, bactéries, etc. ?
Sur la destruction créatrice, il faut faire attention : parfois, quand il y a une innovation disruptive, même les « très gros » peuvent s'écrouler. IBM est passé tout près de la faillite à une époque. Qu'advient-il de l'humanité dans un contexte où l'ensemble de sa biodiversité semble menacée ?