Je voulais apporter quelques compléments sur la comparaison internationale. Je peux témoigner qu'il faut vraiment regarder dans le détail. Dans certains domaines, les États-Unis et la Chine sont bien plus restrictifs que la France en matière de coopération et de technologie, y compris s'agissant des plantes cultivées qui nous intéressent directement, en génétique ou en génomique. Nous devons être attentifs aux cas d'espèce. Les effets peuvent être très différents selon les pays et les domaines.
Deuxième point : on a souvent évoqué l'attractivité de la France, avec la question des chercheurs qui viennent en France. Je voudrais évoquer en sens contraire la situation des chercheurs qui vont à l'étranger. Il y a là une fuite potentielle. On s'aperçoit que certains de nos jeunes chercheurs, post-doctorants en particulier, qui ont vocation à partir à l'étranger avant de trouver un poste en France, vont dans certaines universités américaines, chinoises, etc., où très naturellement, ils délivrent tous leurs droits de propriété intellectuelle à l'université qui accueille. Sous ses attraits accueillants, celle-ci récupère pas mal d'éléments. Dans cette vision de la protection, il faut à la fois nous protéger nous, mais aussi faire en sorte que les jeunes chercheurs qui partent à l'étranger aient un bagage, une sensibilité en matière de PPST.