Intervention de Catherine Troendle

Réunion du 3 avril 2019 à 21h45
Collectivité européenne d'alsace — Article 1er

Photo de Catherine TroendleCatherine Troendle :

Il faut se rendre à l’évidence, cela fait des années que nous réclamons des classes bilingues et des enseignants ayant une formation en allemand, mais l’éducation nationale n’en trouve pas. Aujourd’hui, nous prenons les choses en main : nous proposons de trouver ces enseignants de l’autre côté de la frontière.

Je suis présidente du groupe interparlementaire d’amitié France-Allemagne. Lors de nos échanges avec nos collègues allemands, nous ne cessons de dire qu’il faut promouvoir la langue du voisin. Nous avons plus d’une fois évoqué ensemble la possibilité d’échanger nos enseignants. Cette possibilité nous est offerte dans le cadre de cette nouvelle collectivité. Pourquoi l’éducation nationale la voit-elle d’un mauvais œil ?

Depuis de nombreuses années, nous n’avons plus suffisamment d’enseignants. Le résultat, c’est que toute une classe d’âge ne parle plus l’allemand, ce qui contribue au chômage des jeunes, essentiellement en Alsace, mais aussi au-delà, alors que le potentiel d’emploi est considérable en Allemagne et en Suisse. Trouver un emploi dans ces pays nécessite de connaître la langue, en l’occurrence l’allemand.

Madame la ministre, je ne comprends pas votre point de vue, et je voterai cet amendement.

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