Je comprends parfaitement l’esprit des amendements de nos collègues. En toile de fond, il y a un débat ancien sur la place de Colmar, qui avait déjà pollué le référendum de 2013 initié par Philippe Richert. D’aucuns, dont le maire de Colmar, s’y étaient opposés essentiellement pour cette raison, ce qui a joué un rôle dans l’échec du référendum, le Haut-Rhin ayant fait basculer la situation.
Pour autant, je suis favorable aux arguments développés à l’instant par notre collègue rapporteur et par la ministre. Certes, rien n’est intangible en ce bas monde, mais lorsqu’un gouvernement s’engage clairement, comme dans les négociations de Matignon, à garder deux entités administratives, cela a une valeur. Certes, il y aura un débat sur les circonscriptions électorales, nous y reviendrons, mais cet engagement a une valeur.
S’agissant de l’autre aspect, et les questions posées par Catherine Troendlé sont éminemment pertinentes, la méthode proposée s’inscrit également dans l’esprit des négociations ayant abouti à l’accord de Matignon. Sans cet accord, ce projet de loi n’existerait pas. Ce fut un travail compliqué, difficile. Nous venons de loin, avec des antagonismes, des tensions. La méthode consistant à faire une chose après l’autre ne doit pas, même pour une très bonne cause, être remise en question.
Voilà les raisons pour lesquelles je ne soutiendrai pas ces amendements.