Après un an, quelles sont les perspectives ?
Nous avons un beau travail derrière nous et aussi un beau travail qui reste à faire. Plusieurs notes sont en cours sur les technologies quantiques, qui viendront en appui d'une mission d'information, ainsi qu'une note sur les vaccinations où l'enjeu est de présenter la bonne information de façon synthétique. D'autres notes sont demandées, sur les smart cities, sur la reconnaissance faciale, sur les services des satellites, sur les enjeux thérapeutiques du cannabis, sur les microplastiques ou encore sur neurosciences et psychiatrie. Les sujets ne manquent pas !
La diffusion de ces notes doit être aussi large que possible. J'ai évoqué tout à l'heure à la radio l'existence de ces notes, les journalistes présents m'ont fait part de leur intérêt pour ce type de travaux, ignorant que le Parlement avait une activité sur les questions scientifiques. Nous devons aussi travailler sur la diffusion auprès de nos collègues.
La publication de la « collection » de ces 12 notes dans un document prenant la forme d'un rapport parlementaire classique va dans ce sens ; c'est pourquoi nous proposons que les noms de tous les auteurs de l'une des notes apparaissent comme co-rapporteurs de ce rapport annuel, ce qui permettra de les indexer sur les sites internet des deux assemblées.
Au-delà, ces premières notes scientifiques posent la question de la nature et de la diversité du conseil scientifique et de l'évaluation technologique que les organes institutionnels d'une démocratie moderne peuvent légitimement attendre aujourd'hui, à l'heure où les technologies sont partout présentes, y compris dans la vie quotidienne.
L'organisation du conseil scientifique aux responsables politiques est un sujet qui mériterait une réflexion approfondie, incluant des comparaisons internationales avec des pays comparables.
Nous sommes en train d'organiser un colloque parlementaire sur le thème du conseil scientifique dans les démocraties modernes, mobilisant quelques scientifiques en chef de différents pays et organisations, comme Peter Gluckman de Nouvelle Zélande ou Rémi Quirion du Québec. Peter Gluckman, grand spécialiste de cette question, a des anecdotes fantastiques à raconter, comme sa soudaine célébrité nationale pour avoir permis, par une simple mesure, d'économiser des centaines de millions à son pays. La date actuellement envisagée pour ce colloque est celle du jeudi 19 septembre prochain ; pour cette manifestation qui doit être bien visible et faire parler de l'Office, je souhaiterais y inviter, outre nos membres, tous les députés et sénateurs intéressés.