Ma question porte également sur les modalités de reconstruction. Les fractures au sein de la population restent profondes. Comment trouver un juste équilibre entre impulsion politique nationale et réconciliation au niveau local ? L'ONU a subventionné plusieurs programmes de réconciliation nationale sans résultats probants ? Ne faut-il pas y intégrer davantage le volet juridique, avec le jugement des coupables de crimes, à l'heure où se multiplient les accusations de collusion avec Daesh ?
Je souligne également le problème de l'eau. Lorsque je me suis rendu dans la plaine de Ninive il y a un peu plus d'un an, j'ai été surpris de voir des étendues jonchées de détritus, notamment de plastiques et de bouteilles d'eau. Une ONG a distribué des filtres à eau aux populations pour leur permettre de produire de l'eau potable. De telles initiatives sont-elles encouragées ? Car, au-delà de la pollution, se pose un problème sanitaire.