Intervention de Benoît Huré

Commission des affaires européennes — Réunion du 11 avril 2019 à 9h40
Institutions européennes — Réunion conjointe avec une délégation du sénat italien

Photo de Benoît HuréBenoît Huré :

Je me réjouis que nos deux Parlements puissent oeuvrer à un rapprochement. C'est le sens de la diplomatie parlementaire. Nous avons sans doute plus de facilité à nous parler franchement entre élus qu'entre Gouvernements.

J'ai écouté avec attention votre exposé sur l'Europe, berceau d'une civilisation libre et solidaire. Nous avons ces valeurs en partage. Cependant, l'Europe n'est pas seule dans le monde. Elle y côtoie des géants qui s'imposent et qui s'intéressent beaucoup aux pays européens, proies faciles et de choix, car le pouvoir d'achat y est plus élevé qu'ailleurs dans le monde.

Nous ne pourrons pas être sur tous les fronts en même temps. Ma priorité est que nous continuions à nous rassembler autour de valeurs et d'objectifs communs pour que l'Europe ne devienne pas le sous-traitant de l'Asie ou du continent américain. Les cultures peuvent diverger d'un endroit à l'autre de l'Europe. C'est une richesse. Les convergences se dessinent dans le temps long. En revanche, les questions économiques et de défense, car l'Europe est aussi faite pour protéger un espace, et les questions de régulation des migrations sont urgentes. Un ancien ministre de l'Intérieur, en l'occurrence Charles Pasqua, avait l'habitude de dire : « Faisons en sorte que ces pauvres gens soient mieux chez eux, afin qu'ils ne deviennent pas des pauvres chez nous ». Pour cela, il faut que l'Europe lance des plans d'aide au développement.

Rassemblons-nous sur ces sujets et mettons-nous d'accord sur un minimum de politique sociale. Pour ce qui est des divergences, il faut laisser du temps au temps.

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