Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, il faut le reconnaître, la tâche consistant à définir une trajectoire financière à quatre ans, dans un monde et une période si incertains et imprévisibles, est une tâche difficile.
Vos nouvelles prévisions, monsieur le ministre, corrigeant le solde public à -1, 2 point de PIB et limitant la baisse de l’endettement à 1, 6 point à l’horizon de 2022, sont en adéquation avec les données du moment. Elles sont réalistes et claires. Le groupe Union Centriste tient à le saluer.
Mais, nous le savons, les aléas sont nombreux – sur le plan mondial, européen et national.
Qui pourrait aujourd’hui prédire la stratégie commerciale américaine à l’approche des élections de 2020 et les conséquences de ses à-coups douaniers et tarifaires sur l’économie européenne et française ?
Quid de l’issue du Brexit et de la nouvelle configuration de la politique européenne, au sortir des élections du 26 mai ?
Comment mesurer avec précision l’impact des orientations fixées par le Président de la République à l’issue du grand débat ?
Enfin, la suppression de la taxe d’habitation, d’un coût supérieur à 10 milliards d’euros, est-elle intégrée à la trajectoire des finances publiques que vous nous présentez ?