Intervention de Bruno Le Maire

Réunion du 29 avril 2019 à 17h00
Projet de programme de stabilité — Débat organisé à la demande de la commission des finances

Bruno Le Maire :

Gérald Darmanin et moi-même passerons en revue l’ensemble des opérateurs de l’État pour nous assurer que ceux-ci remplissent leurs fonctions de manière satisfaisante, à la hauteur de la contribution des Français. Je le dis alors que j’ai eu le courage d’engager une réforme qui a fait couler beaucoup d’encre, mais qui me semble efficace : la réforme des chambres de commerce et d’industrie. Nous l’avons menée à bien et nous avons économisé presque un demi-milliard d’euros de taxe affectée en transformant en profondeur les chambres de commerce et d’industrie, grâce au soutien et à la détermination des présidents de chambre, que je tiens à saluer. Nous avons donc apporté la preuve que, si l’on a la volonté et la méthode, c’est possible !

Ensuite, nous supprimerons certaines niches fiscales sur les entreprises sans dévier de nos priorités : valoriser le travail et favoriser l’innovation. Je rappelle que la baisse de l’impôt sur le revenu a trois sources de financement et ne repose pas exclusivement sur cette suppression.

Enfin, nous devrons accélérer pour mettre en œuvre les réformes structurelles nécessaires qui recèlent les vraies économies sur le long terme ainsi que la possibilité de dégager des marges de manœuvre budgétaires : la réforme de l’assurance chômage, mais aussi la réforme des retraites, laquelle devra être présentée à l’été.

Tels sont donc, mesdames, messieurs les sénateurs, les quelques messages que je souhaitais vous transmettre ce soir, en vous disant de nouveau le plaisir que j’ai à vous retrouver.

Je voudrais insister en conclusion sur la constance et la cohérence de l’action menée : une transformation économique en profondeur du pays.

La question m’a été posée, en 2017, nous avons fait le choix d’une politique de l’offre comme politique économique de notre pays. Je le maintiens, parce que je considère que la faiblesse française vient du manque de richesses que nous créons, de la faiblesse de notre compétitivité, d’un outil de production qui doit innover et se robotiser davantage, et que c’est comme cela que l’on améliorera la prospérité de nos compatriotes et des territoires.

L’élément clé structurant de notre politique économique restera donc bien l’amélioration de l’offre française : offre de formations, offre de qualifications, offre de produits.

La cohérence, cela consiste à dire que le travail doit payer ! Je l’ai dit une centaine de fois à cette tribune et je le répéterai autant de fois que nécessaire : si nous voulons que plus de Français travaillent, il faut que le travail paye davantage.

La baisse de l’impôt sur le revenu que le Président de la République a décidée est une nouvelle illustration de notre détermination à faire en sorte que chaque Français qui travaille puisse vivre dignement de son travail et que chaque Français qui souhaite travailler puisse trouver un intérêt objectif à le faire, puisque le travail sera enfin valorisé en France.

La cohérence de cette politique repose enfin dans notre volonté de nous inscrire dans le cadre européen, dans le cadre de la zone euro, en respectant nos engagements, d’abord parce que c’est conforme à notre intérêt, ensuite parce que c’est cela qui donne à la France sa crédibilité aux yeux de ses partenaires !

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