Intervention de Jean-Bernard Lévy

Commission des affaires économiques — Réunion du 2 mai 2019 à 10h35
Audition de M. Jean Bernard lévy candidat proposé à la fonction de président-directeur général d'électricité de france

Jean-Bernard Lévy, candidat proposé par le Président de la République à la fonction de président-directeur général d'EDF :

Après avoir été auditionné à l'Assemblée nationale avant-hier, je suis très heureux de m'exprimer devant vous aujourd'hui pour vous présenter mon projet pour EDF. Je suis très honoré de la décision du Président de la République de me proposer comme candidat et j'espère obtenir votre confiance. Je voudrais d'ailleurs associer à ce propos tous les membres du comité exécutif d'EDF et tous les cadres du groupe qui m'accompagnent depuis fin 2014 dans une période qui fut particulièrement difficile.

EDF constitue un atout pour notre pays, pour le pouvoir d'achat des ménages comme pour la compétitivité des entreprises, puisque le prix de l'électricité dans notre pays est inférieur à ce qu'il est chez nos voisins. Nous créons de nombreux emplois très qualifiés et exportons. Alors que notre pays a toujours manqué de ressources naturelles énergétiques, nous disposons aujourd'hui d'une indépendance énergétique indiscutable en matière de production d'électricité. Mon ambition est de poursuivre dans cette voie afin qu'EDF demeure le champion qu'il est en France, en Europe et dans le monde.

Au cours des dernières années, le secteur de l'énergie a connu des évolutions très importantes : accélération de la concurrence, volatilité des prix de l'énergie, réglementations européennes successives, baisse rapide des coûts des énergies nouvelles renouvelables, prise de conscience de la réalité de l'urgence climatique... Dans ce contexte très évolutif, il est important de disposer d'une stratégie énergétique nationale et d'un cadre clair. La programmation pluriannuelle de l'Énergie (PPE) va dessiner l'avenir de l'entreprise pour de nombreuses années, tout comme le futur projet de loi « Énergie-climat » que vous examinerez dans les prochains mois. Notre pays disposera ainsi d'une politique énergétique à dix ans, et sur certains points au-delà de dix ans ; d'une politique qui offre un cadre clair et prévisible dans lequel l'entreprise inscrira son action et ses investissements. Ainsi, notre propre stratégie « Cap 2030 », que nous mettons en oeuvre depuis 2015, se poursuivra avec la force que lui donnera une cohérence totale avec la PPE.

Les principaux objectifs de la PPE consistent à réduire la consommation finale d'énergie en augmentant l'efficacité énergétique, à réduire autant que possible le recours aux énergies fossiles, et à diversifier le mix énergétique avec plus de renouvelables et une part de nucléaire de 50 % à l'horizon 2035. L'atteinte des deux premiers objectifs, l'efficacité énergétique et le remplacement des combustibles fossiles par des énergies décarbonées, nécessite d'orienter les choix des consommateurs dans les secteurs clé du bâtiment et de la mobilité. De fait, EDF offre déjà des solutions d'efficacité énergétique et climatique pour toutes ses catégories de clients, particuliers et professionnels. Ces douze dernières années, EDF a accompagné plus de 3 millions de foyers français dans la rénovation énergétique de leur logement. Nous demeurons de loin le premier fournisseur d'économies d'énergie des Français, et aussi le premier fournisseur de solutions de mobilité électrique. La substitution du véhicule électrique au véhicule thermique est évidemment un élément fondamental.

Atteindre la neutralité carbone exige d'accompagner nos concitoyens dans le renoncement aux solutions fossiles. Le secteur du bâtiment représente 30 % des émissions de carbone en France, et ces émissions ont augmenté de 8 % depuis 2014. De notre point de vue, la réglementation environnementale 2020, qui est à l'étude, doit corriger la réglementation de 2012 qui avait mis l'accent sur la « basse consommation ». Il conviendra de marcher sur deux jambes et d'être bien plus exigeant sur le volet « carbone » qui a un impact direct et majeur sur le climat. N'oublions pas non plus la rénovation des logements existants où il s'agit d'encourager l'isolation des logements et le remplacement des solutions carbonées (gaz et fioul) par des solutions électriques. Je rappelle que chaque pompe à chaleur fait gagner un facteur 4 en énergie finale, et donc davantage en carbone, puisque l'énergie de substitution est beaucoup moins carbonée.

En ce qui concerne le mix énergétique, la PPE donnera des trajectoires précises sur le développement des énergies renouvelables et le recours au nucléaire. La planification d'EDF s'inscrit dans ces trajectoires. Cette visibilité à long terme est précieuse pour l'ensemble des acteurs industriels concernés. Elle permet à notre filiale Enedis de développer ses investissements dans les réseaux. Ces investissements représentent 4 milliards d'euros par an et concourent notamment à l'insertion des énergies renouvelables dans les réseaux. Enedis joue aussi un rôle essentiel pour la solidarité entre les territoires grâce au mécanisme de péréquation tarifaire, élément clé du pacte social auquel cette assemblée est particulièrement sensible. Je me félicite ainsi de la signature, l'an dernier, d'un cahier des charges type avec la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) et France Urbaine. Ainsi, 70 autorités concédantes ont déjà signé avec Enedis des renouvellements de contrats de concession sur la base de ce contrat-type. Dans les années qui viennent, Enedis terminera le déploiement en France continentale du compteur Linky qui équipe déjà 18 millions de foyers. Enfin Enedis reste mobilisée pour la qualité de service du réseau au quotidien comme dans les moments critiques, comme les tempêtes.

EDF développe les énergies renouvelables dans toutes les technologies pour les traduire en électricité et en chaleur. Notre plan solaire prévoit de construire 30 gigawatts à l'horizon 2035, aussi bien avec des installations en toiture que des fermes au sol. Le lancement d'appels d'offres sur des surfaces plus importantes contribuera à l'atteinte des objectifs de la PPE.

Nos projets éoliens offshore devraient voir, on l'espère cette année, la fin d'un interminable parcours de procédures contentieuses puisque les appels d'offres nous ont été attribués à l'époque du Gouvernement de M. Fillon et que nous espérons que les mises en service auront lieu avant les prochaines élections présidentielle et législatives... Le Conseil d'État doit se prononcer. Nous pourrions alors enfin débuter les travaux de construction, qui feront appel en très grande majorité à des emplois industriels situés en France.

La production hydraulique, première des énergies renouvelables, dont l'essentiel est stockable grâce aux retenues d'eau, peut être développée en complétant des ouvrages existants afin d'en augmenter la puissance - des chantiers sont en cours en Savoie et dans les Pyrénées - et via des appels d'offres de l'État pour de nouvelles installations. Nous espérons toujours obtenir l'autorisation d'étendre la capacité hydraulique de la Truyère, en échange d'un allongement de la durée de notre concession. Je le dis une nouvelle fois : pourquoi ce qui est possible sur des autoroutes serait-il impossible sur des barrages ?

Le parc de production nucléaire d'EDF fait l'objet de dispositions spécifiques de la PPE. Notre conviction est que le parc existant peut être exploité en toute sûreté jusqu'à 60 ans. Mais les centrales actuelles ayant été construites en un temps très court, il nous semble économiquement et industriellement préférable d'étaler leur arrêt en anticipant la fermeture de certains réacteurs lorsqu'ils atteignent 50 ans. La PPE prévoit de séquencer l'arrêt des premiers réacteurs à partir de 2027, soit un peu avant la première des cinquièmes visites décennales, puis de poursuivre à un rythme aboutissant à la fermeture de quatorze réacteurs d'ici 2035, en incluant les deux réacteurs de Fessenheim. À cette date, compte tenu du développement des énergies renouvelables, la production nucléaire représentera 50 % de la production totale d'électricité.

Pour le moyen et le long terme, afin de disposer en permanence et dans tous les scénarios d'une électricité décarbonée et compétitive et d'un excellent niveau de sécurité d'approvisionnement, nous ne pouvons pas faire le pari que le stockage de l'électricité en masse sera compétitif dans un pays comme la France. Nous sommes donc amenés à envisager la construction de nouvelles centrales nucléaires au-delà de Flamanville. Le Gouvernement nous a demandé de préparer toutes les informations détaillées lui permettant de prendre en 2021 une décision sur la construction de nouvelles centrales nucléaires.

Le nouveau contexte permet donc l'alignement de la stratégie industrielle d'EDF avec la politique énergétique définie par l'État. J'entends donc concentrer les efforts de l'entreprise sur sa performance à moyen et long terme, d'une part, et sur la poursuite de la transformation en profondeur qu'elle a entamée, d'autre part.

Il s'agit d'abord de sécuriser l'avenir de l'entreprise, en renforçant sa performance économique. EDF est le résultat de décennies de choix politiques volontaristes. Mais nous ne sommes pas immunisés contre une déréglementation mal conçue. En 2015 et 2016, EDF a subi de plein fouet la chute des cours de l'électricité sur les marchés de gros, avec comme première conséquence la dégradation rapide de la notation financière du groupe. Cette situation nous a imposé la mise en oeuvre, en étroite coordination avec l'État, d'un plan d'urgence et d'une nouvelle trajectoire financière, pour mettre notre endettement sous contrôle. Ce plan reposait principalement sur un renforcement des fonds propres de 7 milliards d'euros, dont 4 milliards au titre d'une augmentation de capital en mars 2017, sur un programme de cessions de 10 milliards d'euros, qui est achevé, et sur un plan d'économies d'un milliard d'euros par an, presque achevé. L'année 2018 a traduit le succès de ce plan, avec des résultats économiques en net rebond. EDF a donc montré sa capacité à traverser une période difficile, il est vrai avec des mesures qui ne sont pas réplicables une nouvelle fois.

L'entreprise reste donc fragile. Et à nos yeux, c'est bien l'accès régulé à l'énergie nucléaire historique (Arenh), c'est-à-dire l'accès garanti qu'ont nos concurrents à une électricité nucléaire qu'ils ne produisent pas mais qu'ils peuvent nous acheter à un prix fixe de 42 euros du mégawattheure, qui constitue la principale cause de cette fragilité. Je souligne d'ailleurs que ce prix n'a pas évolué depuis 2011 - pas même de l'inflation. Il est si avantageux qu'aucun de nos concurrents ne construit la moindre production nouvelle sans contrat de garantie de l'État, puisqu'il leur suffit d'acheter ce qu'EDF se donne le mal de produire. Cette régulation asymétrique est inéquitable pour EDF qui voit ses revenus limités quand les prix de marché sont élevés sans pour autant disposer d'un filet de sécurité pour contenir ses pertes en cas de prix bas. De fait, ce sont les investissements publics qui subventionnent des acteurs privés dont certains disposent de moyens considérables... Mise en oeuvre pour favoriser la concurrence, l'Arenh a largement rempli son objectif en permettant l'émergence d'une trentaine de fournisseurs alternatifs sur le marché français. Prolonger ce mécanisme qui affaiblit EDF au bénéfice d'acteurs parfois très puissants et qui ne prennent pratiquement aucun risque ne serait pas défendable à notre sens.

Au moment de la présentation de la PPE le 27 novembre dernier, le Président de la République a exprimé l'intention d'engager une remise à plat de la régulation du prix de vente de l'électricité nucléaire. Je souhaite que la production d'électricité nucléaire, qui est le fruit d'une volonté politique ayant engagé toute la Nation sur cinq décennies, puisse continuer à bénéficier réellement aux Français, qui en sont les propriétaires indirects à travers l'entreprise publique EDF, qu'ils soient ou non clients d'EDF. Nous avons fait des propositions dans ce sens aux services de l'État. Ce n'est en effet qu'avec une régulation équitable et durable que nos concitoyens pourront être durablement protégés contre l'incertitude des prix de l'électricité, qui sont très largement déterminés par l'évolution des cours du pétrole ou du charbon, alors même que nous n'en avons pas besoin, ou très peu, pour produire de l'électricité, et qu'EDF pourra elle-même être protégée contre cette volatilité afin de pouvoir engager tous les investissements nécessaires à la transition énergétique.

Parallèlement, je souhaite que mes prochaines années à la tête d'EDF, si vous le voulez bien, puissent être l'occasion de poursuivre la transformation dans laquelle l'entreprise s'est engagée avec détermination.

Nous sommes d'abord tournés vers nos clients, les particuliers et les entreprises, qui attendent beaucoup en termes de services et d'innovation. Nous avons depuis deux ans lancé de nouveaux services et de nouvelles offres qui viennent compléter le tarif réglementé de vente - le tarif bleu -, auquel beaucoup de Français restent très attachés.

Nous avons lancé des services d'efficacité énergétique, qui sont disponibles en ligne. Par exemple, l'application « e.quilibre », service gratuit, permet aux clients d'agir sur les différents postes de sa consommation. Un client utilisant régulièrement cette application peut réaliser jusqu'à 12 % d'économies sur sa facture.

Les nouvelles offres d'EDF, qui nous permettent de reconquérir des clients, ont toutes un fort contenu numérique. Elles peuvent être haut de gamme, comme Sowee, plus basiques, comme Digiwatt, accessible uniquement en ligne. Sowee permet de piloter de nombreux usages dans la maison, y compris à distance, et intègre les fonctionnalités de l'interface vocale d'Amazon et se pilote donc à la voix. On peut commander au système oralement d'augmenter la température dans la salle de bains ou de passer en mode absence.

Autre exemple, notre filiale Citelum a développé un logiciel, Muse, qui permet une gestion intégrée des bornes de recharge pour tous les toutes les applications dans la ville : les véhicules électriques, la vidéoprotection, l'éclairage public, la gestion du trafic ou des feux tricolores, les incidents qui peuvent se produire sur la voie publique. Ce système a déjà été vendu à Barcelone, à Naples, à Copenhague, à Mexico et, particulièrement, à Dijon - nous l'avons inauguré avec M. Rebsamen il y a quelques jours -, ville où nous sommes probablement à la pointe mondiale. Preuve en est les nombreuses délégations d'Asie, d'Amérique et d'Europe qui viennent l'étudier.

Plus généralement, EDF a la volonté d'être au centre d'un écosystème favorable à l'innovation dans l'énergie pour identifier et accompagner des start-up prometteuses. Nous nous appuyons sur nos centres de recherche et développement, qui eux-mêmes nouent des partenariats avec des universités et des entreprises innovantes dans de nombreuses régions du monde.

Nous avons mis en place EDF Pulse Croissance, qui investit pour accompagner le développement de nouveaux métiers d'EDF. Récemment, nous sommes entrés sur le terrain de l'hydrogène décarboné destiné à l'industrie et à la mobilité lourde.

Le numérique est aussi un levier puissant de transformation de notre outil industriel. Depuis deux ans, nous avons mis en place des jumeaux numériques de nos centrales nucléaires. Ce sont des duplications en trois dimensions à 5 millimètres près de nos installations physiques. Cela nous permet de préparer et d'optimiser nos opérations de maintenance afin de réduire les durées d'arrêts de tranches.

EDF utilise plus généralement le potentiel du big data puisque nous avons un très large patrimoine de données issues de notre outil de production, qui a lui-même hérité de mesures prises durant des décennies sur nos ouvrages. Nous avons mis en place l'an dernier une usine data analytics qui rassemble les meilleurs scientifiques en matière d'optimisation des données et qui permet, grâce à des algorithmes prédictifs, d'optimiser la gestion de nos installations et donc de faire baisser les coûts de production pour tous nos clients. Ce service suscite l'attention de beaucoup de nos partenaires à l'étranger.

Nous investissons aussi dans l'intelligence artificielle et nous avons par exemple soutenu une équipe d'ingénieurs en recherche et développement, désormais filialisée sous le nom Metroscope. Celle-ci offre un service de diagnostic automatique d'une installation industrielle. Nous l'avons déployée sur les salles de machines de notre parc et nous pouvons l'adapter pour des clients industriels.

Dans notre mode de travail au quotidien, EDF bouge aussi. Nous voulons être innovants dans nos modes de travail. Notre entreprise doit bénéficier des capacités d'intelligence collective, en particulier des jeunes générations que nous avons embauchées. Nous avons lancé un exercice de dialogue interne dès 2017, « Parlons énergie », qui a suscité 20 000 contributions et réuni 10 000 participants dans des réunions physiques, ce qui montre le besoin de dialogue, de transversalité de participation, en particulier des jeunes cadres.

Nous avons aussi lancé le « Projet Y » : de jeunes employés de moins de 35 ans, pas tous cadres, nés avec le numérique et ayant un fort besoin d'autonomie, participent à un certain nombre de réunions avec le comité exécutif pour favoriser la transformation du groupe.

Ce thème de la transformation en profondeur d'EDF ces quatre dernières années et, je l'espère, les quatre prochaines années m'est très cher, car l'entreprise a besoin de se moderniser de manière à optimiser sa performance économique globale et à aller au-devant des besoins de ses clients, en respectant les souhaits de tous ses actionnaires, en particulier l'État.

EDF, je le crois, est aujourd'hui en ordre de marche. Nous avons traversé une période difficile en 2016, en 2017, avant de rebondir en 2018. La régulation asymétrique de la vente de l'électricité nucléaire telle qu'elle a été mise en oeuvre par la loi « Nome » est un vrai péril pour l'entreprise. Le Gouvernement l'a compris puisque François de Rugy s'est exprimé à ce sujet il y a quelques jours, ainsi que le Président de la République il y a quelques mois. Nous avons besoin de travailler avec l'État et avec les parties prenantes à la mise en place d'une régulation équitable et durable.

Pour donner à EDF les meilleures chances d'atteindre les objectifs que lui assigne la PPE et pour poursuivre notre mission de fourniture aux Français d'une électricité à la fois compétitive et décarbonée, le Gouvernement m'a demandé d'étudier une adaptation de l'organisation de nos actifs. De quoi s'agit-il ? Les grandes lignes sont connues, les détails ne le seront pas avant quelques mois : il s'agit de permettre aux différentes activités d'EDF d'assurer, pour toutes ces activités, la croissance et la performance au service de tous, alors que certaines activités se développent à des rythmes différents, et selon des modalités de financement différentes d'autres activités. J'aurai donc à formuler, à la fin de l'année 2019, des propositions d'organisation. Mon objectif est de le faire en associant les salariés, leurs représentants, le conseil d'administration et tous ceux qui voudront s'exprimer sur ce sujet. Un sujet aussi important que celui de l'organisation d'EDF doit faire l'objet d'un consensus si le Gouvernement décide d'une telle modification.

Diriger EDF est une mission importante et même exaltante, mission que je suis déterminé, si vous le voulez bien, à poursuivre. Je me sens conforté par les résultats qui ont été obtenus. EDF est une entreprise qui mérite qu'on y consacre beaucoup d'énergie et peut-être un peu de dévouement. Nous devons continuer à jouer un rôle majeur en faveur d'une électricité abondamment disponible à un prix compétitif pour les ménages, pour l'industrie, plus généralement pour l'économie française, pour l'exportation.

EDF dispose d'équipes formidables, qui gardent la confiance de leurs clients : 78 % des Français sont abonnés chez nous, alors que la concurrence existe depuis douze ans. Nous avons une singularité qu'il est important pour moi de conserver : ce sont nos capacités technologiques, en particulier nos centres de recherche et développement.

Avec tous ces atouts, EDF peut continuer de se développer au service de notre pays. Si vous le souhaitez, je poursuivrai avec ardeur la mission que l'État m'a confiée en 2014, en veillant à rester autant que possible à l'écoute de toutes nos parties prenantes.

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