Intervention de Jean-Bernard Lévy

Commission des affaires économiques — Réunion du 2 mai 2019 à 10h35
Audition de M. Jean Bernard lévy candidat proposé à la fonction de président-directeur général d'électricité de france

Jean-Bernard Lévy, candidat proposé par le Président de la République à la fonction de président-directeur général d'EDF :

Par ailleurs, 350 conseillers spécialisés sont dédiés aux travailleurs sociaux dans les quartiers. Tel est le dispositif que nous avons mis en place et qui correspond à mon sens à une bonne définition du service public.

Monsieur Montaugé, je ne suis pas sûr d'avoir la réponse qui convienne quant au surcoût, pour les énergies renouvelables, des plans de tension d'Enedis, car je n'avais pas entendu dire qu'il était avéré. Aujourd'hui, le développement des énergies renouvelables s'effectue au fur et à mesure des appels d'offres qui sont lancés par le ministère et la Commission de régulation de l'énergie sur les besoins en éolien ou en solaire. Un plan de tension d'Enedis entraîne-t-il des dépenses supplémentaires de quelques centimes d'euro pour la collectivité ? Je veux bien le croire, mais je vais me renseigner sur ce point. Quoi qu'il en soit, si Enedis a fait ce choix, c'est qu'il y gagne beaucoup, et non pour le plaisir d'ennuyer les producteurs d'énergies renouvelables. Mais nous pourrons vous transmettre une réponse plus circonstanciée si vous le souhaitez.

Monsieur Buis, chez Enedis, le regroupement de la maintenance dans un certain nombre de sites a favorisé l'efficacité des expertises qui, lorsqu'elles sont rares, ne peuvent être déployées sur un trop grand nombre de sites. Ce qui est important, et nous en parlons souvent avec Enedis, c'est de maintenir, dans les zones rurales comme dans les zones urbaines, un excellent taux de disponibilité - c'est le « critère B » dans notre jargon ; en la matière, je vous confirme que le taux moyen de coupure reste extrêmement modeste, de l'ordre de 30 minutes par an - hors tempêtes -, c'est-à-dire très inférieur au cahier des charges ; comparé à celui d'autres pays, cela nous rend assez fiers de la performance d'Enedis. Croyez bien que, si des mises en commun ou des regroupements de compétences ont lieu de temps en temps pour des raisons évidentes, ce n'est pas au détriment de la qualité de service - nous y tenons beaucoup.

Monsieur Bouloux, vous m'avez parlé à juste titre du lien qui existe entre l'optimisation de la production nucléaire et l'eau disponible dans les rivières : vous le savez, nous ne pouvons pas beaucoup réchauffer l'eau, car cela constituerait une menace pour la biodiversité. Or nous avons des objectifs de ce point de vue. Vous avez parfaitement raison, les deux unités de production de Civaux - les dernières à avoir été mises en service en France - sont largement dépendantes de notre capacité à bien gérer l'eau sur la Vienne en amont. Pour cela, une installation importante a été réalisée dans le département voisin sur le lac de Vassivière, dans le plateau des Millevaches, la partie limousine de la grande région Nouvelle-Aquitaine. Nous devons faire preuve d'une gestion très pointue de l'eau en hauteur, à Vassivière, afin de garantir un étiage minimum, y compris à Civaux en cas d'assèchement de la Vienne, au profit des différentes utilisations de l'eau comme l'irrigation ou autres. Il s'agit d'un système assez sophistiqué qui montre bien, du reste, l'intérêt que ce soit la même personne qui gère le barrage et la centrale nucléaire...

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