Intervention de Christophe Castaner

Réunion du 7 mai 2019 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Manifestations du 1er mai iii

Christophe Castaner  :

Il est effectivement important de regarder l’ensemble des faits qui se sont déroulés sur le périmètre de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Une partie des manifestants n’a pas suivi le parcours prévu. En empruntant la rue Jeanne-d’Arc, elle a bloqué, de fait, la tête du cortège qui était ouvert, comme je l’ai souligné voilà quelques instants, par des forces de sécurité, comme cela se fait de manière traditionnelle.

À ce moment-là, un certain nombre de heurts assez violents ont eu lieu. Ils ont débuté dès quatorze heures trente. Ensuite, nous avons assisté à une attaque. Un commissariat a été pris pour cible. Des images très claires de violences montrent qu’il y avait volonté d’y pénétrer. Il était quinze heures quarante-sept.

À seize heures une, certains casseurs ont tenté de s’introduire dans une école primaire. Vous avez pu voir, notamment sur les réseaux sociaux, le témoignage de la responsable du site.

À seize heures quarante-sept, boulevard de l’Hôpital, un CRS est tombé. Ses camarades l’ont évacué sous les cris de « Achevez-le ! », comme je l’ai rappelé. Il a été traîné jusqu’à l’hôpital.

Dans ce créneau horaire, deux effractions ont eu lieu : l’une, par l’entrée principale ; l’autre, par l’entrée secondaire. Les images ont notamment montré trois individus franchissant une grille de plus de trois mètres de haut, qu’ils ont ensuite ouverte en brisant la chaîne et la serrure du portail, avant d’entrer dans les lieux.

Quand je me suis rendu sur place pour prendre des nouvelles de la santé du CRS blessé, je n’étais pas informé de cette intrusion. Par contre, les responsables hospitaliers qui m’ont accueilli m’ont fait part de leur émotion. C’est sur la base de leur émotion, filmée par les chaînes d’information, que je me suis prononcé. C’est sur la base de cette émotion extrêmement forte que j’ai dénoncé ces faits.

Monsieur Bas, jamais, je crois, dans l’histoire d’une manifestation, nous n’avons assisté à une telle situation avec l’attaque successive d’in commissariat, d’une école primaire et l’entrée, de force – car il y a bien eu bris de serrure –, dans un hôpital.

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